Les USA, qui ne sont pas à une étrangeté près, viennent de signer un dangereux précédent : Un homme qui menaçait de liquider le président Joe Biden a été abattu le matin du mercredi 9 août. Le FBI – la police fédérale américaine – rapporte que le suspect, un septuagénaire, a trouvé la mort lors de son arrestation à Provo, au sud de Salt Lake City, quelques heures avant la venue de Biden…
On n’a pas d’autres indications sur les circonstances de cette intervention des forces de sécurité. Une enquête est en cours pour faire la lumière sur cette affaire, a ajouté la même source. Ce qu’on sait c’est qu’il s’appelait Craig Robertson, d’après une plainte des procureurs fédéraux de l’Utah et qu’il était épié par les forces de l’ordre depuis des mois.
On sait aussi qu’il était un partisan zélé de l’ex-président Donald Trump et qu’il avait à moult reprises menacé de s’en prendre physiquement à Biden dans des posts sur les réseaux sociaux. La vice-présidente Kamala Harris, le ministre de la Justice Merrick Garland et le procureur Alvin Bragg – qui a dirigé les investigations ayant conduit à l’inculpation de Trump à New York – ont également été menacés, idem pour les agents du FBI.
“Le moment est venu pour un assassinat présidentiel ou deux. D’abord Joe puis Kamala!!!“, a écrit le suspect dans un de ses messages. “J’apprends que Biden vient en Utah (…). Je dépoussière le fusil M24. Bienvenue, bouffon-en-chef!“, dit un autre, balancé il y a quelques jours indique la plainte. Et puis il y a les nombreux clichés d’armes à feu.
A noter que le président américain est présentement en déplacement dans l’ouest des Etats-Unis et est passé hier mercredi par Salt Lake City, là où a été neutralisé Craig Robertson. Le Secret Service, en charge de la sécurité des hautes personnalités de l’Etat, a fait savoir qu’il était “au courant de l’enquête du FBI impliquant un individu dans l’Utah qui a menacé une personne protégée par le Secret Service“, mais n’a rien dit de plus sur cette étrange affaire.
Plusieurs remarques tout de même : D’abord on n’a aucune certitude sur le fait que cet individu était réellement dangereux, peut-être qu’il était juste un fanfaron, comme la société américaine sait en fabriquer.
Ensuite il parait difficilement concevable que quelqu’un qui nourrit sérieusement le projet de s’en prendre au tout-puissant président des Etats-Unis l’ébruite durant des mois sur les réseaux sociaux.
Enfin il a menacé un paquet de gens, les mieux protégés du pays ; le moins qu’on puisse dire est qu’il pouvait difficilement atteindre ne serait-ce qu’une seule de ses dites cibles. Tout au plus un renforcement de la sécurité autour du président aurait suffi amplement. Mais là prendre la décision de faucher une vie humaine sur la seule base de posts et photos sur les réseaux sociaux, aussi menaçants soient-ils, c’est une glissade périlleuse…
Peut-être que l’enquête livrera des éléments à même d’étayer cette liquidation préventive, mais il est permis d’en douter. Wait and see.
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