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L’Iran vole l’idée de Trump : Un mur anti-migrants émerge, la “fête” est finie pour les clandestins

L’Iran vole l’idée de Trump : Un mur anti-migrants émerge, la “fête” est finie pour les clandestins

L’Iran, qui se coltine les problèmes sociaux, sociétaux et économiques que l’on sait (plus le passif géopolitique) depuis les sanctions édictées par l’ex-président américain Donald Trump, n’a plus les moyens d’absorber les vagues de migrants afghans. Téhéran a pris une décision radicale, la même que celle prise par Trump pour tarir la source des clandestins mexicains (et que Joe Biden a renforcée en dépit de ses promesses) : Un mur, sur plus de 10 kilomètres, pour bloquer net tous ces voisins qui fuient massivement depuis que les Talibans ont repris les rênes…

Après la Turquie c’est au tour de l’Iran de verrouiller sa porte. Les autorités ont installé un mur de plus de 10 kilomètres de long à la frontière avec l’Afghanistan, principal point d’entrée des migrants vers le pays, a fait savoir ce lundi 23 septembre un haut responsable de l’armée cité par un média local. “Plus de 10 kilomètres de mur ont été construits à la frontière (avec l’Afghanistan) et 50 kilomètres supplémentaires sont prévus“, a précisé le commandant adjoint des forces terrestres de l’Armée, le général Nozar Nemati.

Rappelons que le 9 septembre 2024 le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni, avait ébruité la fermeture “complète” des frontières, en expliquant que le pays n’était “plus capable d’accueillir un tel nombre d’immigrants afghans“. Il est vrai que depuis le retour fracassant des Talibans à Kaboul en 2021 le flux de migrants afghans vers l’Iran enfle. D’après les dernières données gouvernementales publiées en août dernier le pays abrite “plus de 2,7 millions de réfugiés afghans en situation régulière“, soit “97% de tous les migrants légaux“.

Téhéran n’a pas communiqué sur le nombre exact de migrants afghans sur son sol, mais un élu du Parlement, Abolfazl Torabi, a évalué dernièrement leur nombre “entre six et sept millions“. Normal du reste vu que les deux pays partagent une frontière de plus de 900km. “En bloquant la frontière, nous voulons contrôler les entrées et sorties” du pays et “renforcer la sécurité dans les zones frontalières“, a argué le général Nemati ce lundi.

Les autorités iraniennes ont commencé à mener la vie dure aux réfugiés “illégaux” ces derniers mois, les expulsions montent en puissance. Le 13 septembre 2024 le porte-parole de la Commission parlementaire de sécurité nationale, Ebrahim Rezaï, a fait savoir que la police envisageait d'”expulser dans un avenir proche plus de deux millions” de clandestins. C’est énorme.

 

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