Economie

Loi de Finances : Les vérités de Chkoundali, ça ne plaira pas au chef de l’exécutif…

Loi de Finances : Les vérités de Chkoundali, ça ne plaira pas au chef de l’exécutif…

Le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, faisait face aux députés ce vendredi 17 novembre pour défendre le projet de Loi de finances (PLF) 2024. Il y en a un qui n’a pas loupé une miette des propos du chef de l’exécutif : l’expert en économie et Professeur d’université Ridha Chkoundali. Il a commenté, sur Mosaïque FM, le discours sur le Budget de l’an prochain…

D’abord la Loi de finances complémentaire (LFC) de 2023. L’économiste y décèle une grave anomalie : Son coût, 10,7 milliards de dinars. Il pointe une hausse phénoménale, que le pays n’a pas connue depuis l’indépendance et la plus élevée depuis la pandémie du coronavirus, évaluée à l’époque à plus de 6 milliards de dinars.

Il a ajouté que les retombées de la Loi de finances complémentaire ont été “très médiocres“, car ça a généré une montée de l’inflation financière jusqu’à 10% et un gonflement de la masse de la dette publique pour se hisser à 127,2 milliards de dinars. Il souligne par ailleurs l’évolution des emprunts extérieurs, de 7,5 à 10,6 milliards de dinars et du déficit, de 12,2 milliards, une progression de 3,7 milliards de dinars.

Au sujet de l’intervention de Hachani l’universitaire la juge contradictoire. Il est d’avis que le gouvernement actuel continue de s’adresser à l’étranger et pas au peuple tunisien ; Chkoundali attendait des orientations sur le pouvoir d’achat, la création d’emplois, la limitation de la montée des prix et d’autres solutions pour des problématiques internes…

Il a ajouté que le plan du gouvernement est axé sur les équilibres au lieu de se focaliser sur la productivité.

L’économiste a soulevé d’autres paradoxes dans l’allocution du chef du gouvernement sur la Loi de finances 2024, tels que l’objectif de réduction de la masse salariale alors que dans le même temps on avance l’embauche de 18 mille personnes et d’autres recrutements.

Par ailleurs il a rappelé que le président de la République, Kais Saied, a prôné la souveraineté nationale et le refus de taper à la porte du Fonds monétaire international (FMI), alors que la Loi de finances 2024 mentionne un emprunt de 16 milliards de dinars…

Dire qu’on table sur une croissance de 3% en 2024 ne va pas dans le sens de la prévision de 2,1% contenue dans le rapport du Fonds monétaire international, sur la base des évaluations faites par les partenaires de la Tunisie en Europe, avant le déclenchement de la guerre à Gaza qui aura immanquablement des répercussions majeures“, a conclu l’économiste.

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