Economie

L’Or ouest-africain : La production explosera en 2024 et le Burkina Faso aura sa propre unité de transformation

L’Or ouest-africain : La production explosera en 2024 et le Burkina Faso aura sa propre unité de transformation

L’or, une valeur sûre, éternellement. L’Afrique de l’Ouest a continué à engranger les bonnes nouvelles en 2023 et même plus : Une hausse de plus de 13% de la valeur des échanges à la fin de cette année en comparaison avec fin 2022. Aux nouvelles mines d’or qui ont entamé la production sur le continent s’ajoutent d’autres unités en 2024.

Le Burkina Faso fait partie des ténors ouest-africains de l’or, avec près de 58 tonnes en 2022 et une dynamique qui a continué en 2023. Le hic c’est que l’or produit sur place est exporté pour être raffiné, notamment en Suisse, ce qui cause un gros manque à gagner pour les caisses publiques. Mais le gouvernement a trouvé la parade : il a lancé cette année l’installation de la première raffinerie d’or du pays. Avec une capacité de 150 tonnes d’or par an cette unité produira ses premiers lingots fin 2024. Par ailleurs 100 emplois directs et plus de 5 000 emplois indirects sont prévus.

La Côte d’Ivoire fait également partie des géants ouest-africains. En 10 ans la production d’or a explosé : quelque 13 tonnes en 2012 jusqu’à 48 tonnes l’an dernier. Le secteur a été dopé en 2023 par l’entrée en service de plusieurs mines d’or (Abujar, Séguéla), on table désormais sur une production de 50 tonnes. L’an prochain la mine d’or Lafigué devrait rejoindre le peloton, a annoncé son propriétaire Endeavour.

A noter que le chantier de cette nouvelle unité, nichée à près de 500 km de la capitale ivoirienne (Abidjan), a été entamé au dernier trimestre de 2022, avec un financement global de 448 millions de dollars. D’après l’étude de faisabilité Lafigué pourra sortir annuellement 203 000 onces d’or sur 12,8 ans, soit 2,6 millions d’onces au total (près de 74 tonnes).

Par ailleurs il y a l’étude de préfaisabilité (PFS) du projet Tanda-Iguela, détenu par Endeavour ; 133 tonnes d’or de ressources minérales sont escomptées pour fin 2024. Centamin est aussi sur les starting-blocks : il annonce pour mi-2024 une étude de faisabilité définitive pour la mine Doropo, qui peut fournir 1,73 million d’onces d’or (49 tonnes) sur une décennie, d’après la PFS.

La Guinée aussi est assise sur l’or et a une énorme marge de progression. Bon, il a fallu 5 ans aux autorités pour dénicher un partenaire intéressé par la reprise de la mine d’or Kiniero, lâchée en 2014 par SEMAFO. Mais semble-t-il tout est au point. Robex Resources a repris en main la mine en question, qui affiche 418 000 onces d’or durant ses 12 années d’exploitation.

D’après l’étude de faisabilité publiée cette année Kiniero peut encore livrer 851 000 onces (24,12 tonnes) sur une durée de vie de 9,5 ans. Une enveloppe de 160 millions de dollars a été dégagée pour les travaux de cette installation  située dans l’est de la Guinée, à 546 km de la capitale, Conakry.

La production d’or au Sénégal a été rognée de 15 tonnes en 2022, un repli que l’ITIE (Comité local de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives) explique par la baisse de la production de la mine Sabodala-Massawa, la plus importante du pays, contrôlée par le britannique Endeavour. Mais les choses devraient s’arranger à partir de la fin 2024. Une nouvelle usine grossira le complexe aurifère, avec une capacité de production annuelle moyenne de 194 000 onces d’or sur les cinq premières années d’activité. Les travaux ont été lancés 2022 et coûteront 290 millions de dollars.

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