Après le coup de sang des autorités maliennes, qui ont donné 24 heures à l’ambassadeur français, Joël Meyer, pour faire ses valises, Paris tente de calmer le jeu afin de ne pas effriter davantage son influence dans la région. Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré ce mardi 1er février que la configuration de l’Opération Barkhane devra certainement “évoluer“, mais question pour la France de plier bagage…
Avant même l’expiration du délai fixé par Bamako Paris a rappelé son ambassadeur, histoire de ne pas donner l’impression de plier face aux diktats de la junte militaire, de plus en plus ouvertement hostile à la présence française. Attal a admis un “dialogue très difficile” avec les militaires au pouvoir, avant d’ajouter : “On lutte contre le terrorisme sur place, on va continuer à le faire“. Mais “d’ici la mi-février, on va travailler avec nos partenaires pour voir quelle est l’évolution de notre présence sur place“, rapporte BFM TV.
Cependant Paris tient à dissocier ce projet de la soudaine montée de tension avec les autorités maliennes, d’après le gouvernement français la révision de l’action de ses troupes au Mali avait été actée avant l’éviction de Joël Meyer…
“On a déjà dit que l’opération Barkhane était adaptée (…) On a progressivement réduit la voilure on va continuer à le faire, et on a déjà rendu un certain nombre de bases“, a argué Attal. Mais il n’est pas question de céder face à la poussée du sentiment anti-français dans la région. “Ce qui est certain c’est qu’on va continuer à lutter contre le terrorisme islamiste au Sahel, et le Sahel ce n’est pas seulement le Mali“, a affirmé le porte-parole du gouvernement français…
Le président français, Emmanuel Macron, a donc décidé de se battre énergiquement pour garder sa place dans la région, que convoite son homologue russe, Vladimir Poutine…
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