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Maroc-Gabon : Mohammed VI n’a pas oublié les largesses de son “frère” Bongo, il lui offre l’asile

Maroc-Gabon : Mohammed VI n’a pas oublié les largesses de son “frère” Bongo, il lui offre l’asile

On se demandait ce que le roi du Maroc, Mohammed VI, allait faire pour son grand ami gabonais, Ali Bongo Ondimba, éjecté du pouvoir par le chef de la garde présidentielle le 30 août dernier. Depuis il est en résidence surveillée. Une plainte a été déposée en France pour tenter de sortir l’épouse du président, Sylvia Bongo – une Française -, des griffes des militaires. Quant au chef de l’Etat déchu, il avait émis un vibrant appel en direction de ses amis du monde, en anglais, sans doute pour amadouer ses partenaires du Commonwealth, que le Gabon a rejoint en juin 2022. Mais voilà : ils n’ont pas bougé le petit doigt. Il se dit que finalement c’est le souverain marocain qui sortira Bongo de ce mauvais pas…

Le site Afrik rapporte que Mohammed VI vit très mal la disgrâce de son copain chez qui il passait ses vacances. D’ailleurs en décembre 2023 il y est retourné, dans sa résidence très cossue de Pointe-Denis. Il n’a quitté les lieux que trois mois après direction le Maroc, contraint et forcé par l’arrivée du mois de Ramadan. Le roi n’a rien oublié de tout ça et s’active dans les coulisses pour «sauver» la mise à son «frère». Entendez par là lui offrir l’asile, chez lui, au Maroc.

Il a mobilisé dans ce sens le président centrafricain et président en exercice de CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale), Faustin-Archange Touadéra, toujours selon la même source. Touadéra aurait profité de son voyage à Libreville pour prendre langue avec le chef de la transition gabonaise, le général Brice Oligui Nguema. Ils auraient effectivement abordé l’exil d’Ali Bongo chez Mohammed VI.

On sait que l’ex-président gabonais est souffrant, suite à un AVC (accident vasculaire cérébral) qui l’handicape fortement depuis 2018. De toute évidence il n’aurait dû jamais briguer un troisième mandat, 14 ans plus les 41 ans de règne absolu du papa, il était déjà au-delà de ce que ses concitoyens pouvaient supporter. Sans parler de son entourage qui a profité de sa faiblesse physique pour faire main basse sur tout ce qu’il pouvait…

Mais la junte a fait savoir hier mercredi que Bongo est libre d’aller où bon lui semble pour se soigner. La route de l’exil définitif est donc tracée. Et au passage le souverain marocain renforce son statut de grand ami des Africains, une stature qu’il a travaillée au fil des années et qui rapporte au royaume de grandes satisfactions sur le continent.

 

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