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Maroc : Le deuxième plus grand barrage du royaume est presque à sec, à peine 1,02%

Maroc : Le deuxième plus grand barrage du royaume est presque à sec, à peine 1,02%

La sécheresse au Maroc par les chiffres mais surtout par les images, choc. On sait que l’Afrique du Nord est malmenée depuis des années par le réchauffement climatique, mais devant le spectacle effarant offert par le barrage Al Massira, dans la province de Settat, aucun doute sur les ravages du dérèglement climatique n’est plus permis. Jadis florissant le deuxième plus grand barrage du Maroc est quasiment à sec…

Cet ouvrage hydraulique majeur n’est plus que l’ombre de lui-même, après des années de déficit pluviométrique. Le paysage aride fait de la peine à tous qui s’aventuraient sur les lieux il n’y a pas si longtemps. Le précieux liquide qui abondait autrefois et faisait la beauté des lieux a pratiquement disparu. En lieu et place il y a la désolation, une mort environnementale lente et inexorable.

D’après le ministère de l’Équipement et de l’Eau le taux de remplissage de ce barrage d’une hauteur de plus de 80 mètres et qui peut contenir plus de 2,65 milliards de mètres cubes est d’à peine 1,02%, quelque 27,12 millions de mètres cubes. C’est encore moins, beaucoup moins, que les maigres 4,37% stockés à la même période l’an dernier (116,19 millions de mètres cubes). Les chiffres de début 2024 sont les plus faibles jamais enregistrés par cet ouvrage hydraulique depuis son entrée en service en 1979.

A noter que le barrage Al Massira, niché à Aïn Blal, sur l’oued Oum Er-Rbia, est le second au niveau national pour sa capacité de rétention, après le barrage Al Wahda installé dans la province de Taounate. Il occupe une place centrale dans l’alimentation en eau potable de plusieurs régions, dont le Grand Casablanca et Safi. Sans parler de son poids pour l’irrigation des champs de Doukkala et la production nationale d’électricité.

Donc le pays devra trouver des alternatives pour résorber ce déficit hydrique qui n’est pas près de s’arranger. Il faudra aller plus vite dans la politique d’installation d’usines de dessalement. Ça c’est pour l’eau potable et l’irrigation, pour le reste il y a les grands chantiers dans les énergies renouvelables. Et de ce point de vue le royaume est très bien parti, avec des investissements colossaux.

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