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Maroc : Le président du CESE sort une prévision terrifiante sur la sécheresse et déballe sur l’enrichissement illicite

Maroc : Le président du CESE sort une prévision terrifiante sur la sécheresse et déballe sur l’enrichissement illicite

Les rencontres «Carte blanche» portent bien leur nom. Le Club des journalistes accrédités au Maroc (CJAM),  initiateur de la manifestation, a reçu hier mercredi 14 février le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami. Ce dernier a été invité à parler sans détours de «sujets et questions qui préoccupent l’opinion publique», il ne s’est pas dégonflé, il a mis les pieds dans le plat…

D’abord le problème de la sécheresse chronique. Le président du CESE a dit que le royaume est désormais dans une situation de stress hydrique structurel et que «ce problème structurel exige une réponse structurelle». Il a ajouté que le pays est entré dans un long cycle de sécheresse et qu’il y aura de moins en moins de pluie. Pour illustrer son propos il a convoqué une étude publiée dans la revue Nature, par des chercheurs australiens. On y lit que le Maroc fait partie des 5 pays qui seront le plus impactés par le recul des précipitations durant les 50 prochaines années. «Les Marocains ne sont, peut-être, pas encore conscients que l’eau va devenir une denrée rare», a alerté Réda Chami.

Il a invité la communauté nationale à opérer des changements dans les habitudes de consommation de cette ressource vitale. Il a ajouté que la construction de barrages était une orientation stratégique du roi Hassan II et que cette politique perdure avec l’installation de petits barrages collinaires. D’autres outils s’y sont greffés, notamment le dessalement de l’eau de mer.

Rappelons que le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a reconnu publiquement le mois dernier que le Maroc fait face à un stress hydrique très préoccupant et que le pays n’a pas agi à la mesure du fléau. Il a égrainé les grands projets pour régler le problème et 14 milliards de dollars seront injectés dans ces programmes. Par ailleurs deux géants mondiaux du dessalement de l’eau de mer s’activent déjà dans le Sahara. Reste à savoir si tout ça ira assez vite pour éviter aux Marocains des difficultés insoutenables dans les prochaines années.

Un tout autre sujet sur lequel le président du CESE s’est exprimé : La moralisation de la vie publique. Réda Chami est d’avis que la loi n’est pas appliquée avec suffisamment de sévérité et qu’il faut une nouvelle législation à la hauteur des violations. Il appelle de ses voeux un texte législatif pour combattre frontalement l’enrichissement illicite. Selon lui rien n’avancera sans la reddition des comptes pour nettoyer la vie publique et faire en sorte que les institutions regagnent la confiance des citoyens.

Sauf que le chef du gouvernement et homme d’affaires – certains diraient affairiste – est une partie du problème. Akhannouch est lui-même accusé de se remplir les poches sur le dos des citoyens avec ses sociétés Akwa et Afriquia Gaz, à travers des présumées combines très juteuses qui lui valent des déboires avec la justice. Comment moraliser la vie publique alors que son patron est empêtré dans des scandales qui ailleurs – je parle des démocraties – auraient fait sauter illico le gouvernement ? Nous posons la question à Réda Chami…

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