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Maroc : le roi Mohammed VI décaisse 14 milliards de dollars pour en finir avec le problème de l’eau

Maroc : le roi Mohammed VI décaisse 14 milliards de dollars pour en finir avec le problème de l’eau

Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a reconnu publiquement que le royaume se débat dans une crise de l’eau chronique et qu’il a tardé à agir face à ce fléau. Le gouvernement sonne la mobilisation générale et surtout les financements qui vont avec pour enrayer les terribles effets du stress hydrique. 14 milliards de dollars seront injectés dans le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027)…

Le Maroc paye cher le réchauffement climatique. Le World Resources Institute (WRI) souligne que le pays franchira un palier de stress hydrique extrêmement élevé d’ici 2040. D’après Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, de septembre à mi-janvier 2024  le royaume a été frappé par un déficit pluviométrique de 70% par rapport à la moyenne habituelle. Une illustration : le taux de remplissage des barrages atteint péniblement 23,2%, un net repli en comparaison avec les 31,5% de l’an dernier à la même période.

Aux grands maux les grands moyens : le roi Mohammed VI a demandé que tous les projets hydrauliques soient accélérés. Le chantier de la nouvelle station de dessalement d’eau de mer dans la région de Dakhla a commencé. Financée à hauteur de 250 millions de dollars cette unité devrait entrer en service d’ici juin 2025 et alimenter en eau potable la ville de Dakhla et ses alentours.

En même temps les autorités montent la cadence dans la réalisation des chantiers programmés, notamment les barrages en cours de construction ; l’interconnexion entre les bassins du Sebou, du Bouregreg et d’Oum Rabia ; le programme national des stations de dessalement de l’eau de mer, le projet de réutilisation des eaux usées épurées, le dispositif de l’économie de l’eau dans les réseaux d’adduction et de distribution de l’eau potable et d’irrigation, etc.

Il le faudra bien et même davantage pour soulager les sujets de Sa Majesté, dans un des pays les plus impactés par le stress hydrique. La rareté de l’eau est telle que le secteur agricole, qui pèse lourd dans l’économie nationale (entre 12 et 14% du PIB), est plombé. Il était grand temps de se mettre en mouvement, à la hauteur des difficultés conjoncturelles.

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