Il fallait au moins ça pour faire taire les bruits autour de la gestion du séisme dévastateur du 8 septembre 2023, il le fallait pour calmer la tempête dans laquelle ont été pris les dignes ambassadeurs du Maroc en France, Jamel Debbouze et Gad Elmaleh. Le cabinet du souverain marocain, Mohammed VI, a dégainé un ambitieux programme et surtout une grosse enveloppe pour rebâtir les zones ravagées par le tremblement de terre qui a causé plus de 3000 morts…
Lors d’une “séance de travail consacrée au programme de reconstruction et de mise à niveau générale des régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz”, le roi du Maroc Mohammed VI a validé un plan “estimé à 120 milliards de dirhams“, soit quelque 11 milliards d’euros, a précisé le cabinet royal hier mercredi 20 septembre.
“Sur une période de cinq ans, la première version du programme intégré et multi-sectoriel présenté devant le Souverain, couvre les six provinces et préfecture affectées par le tremblement de terre (Marrakech, Al Haouz, Taroudant, Chichaoua, Azilal et Ouarzazate), ciblant une population de 4,2 millions d’habitants“, ajoute le communiqué repris par le journal marocain 2M.
Le plan de reconstruction est “structuré autour de quatre composantes principales: le relogement des personnes sinistrées, la reconstruction des logements et la réhabilitation des infrastructures ; le désenclavement et la mise à niveau des territoires; l’accélération de la résorption des déficits sociaux, notamment dans les zones montagneuses affectées par le séisme; l’encouragement de l’activité économique et de l’emploi ainsi que la valorisation des initiatives locales“, indique la même source.
L’argent sera mobilisé “à partir de crédits alloués du budget général de l’État, de contributions des collectivités territoriales et du Compte spécial de solidarité dédié à la gestion des effets du tremblement de terre, ainsi qu’à travers des dons et la coopération internationale“, dit le texte.
Le “Compte spécial de solidarité“, qui centralise les dons des particuliers et les aides des secteurs public et privé, a un budget de 6 milliards de dirhams d’après les médias marocains. La holding royale Al-Mada, la Banque centrale marocaine et l’Office chérifien des phosphates ont également déboursé chacun un milliard de dirhams, rapporte le journal français Le Monde.
Le “fonds Hassan II” pour le développement économique et social, du nom du défunt souverain et père de Mohammed VI, a décaissé “2 milliards de dirhams” pour réaliser ce programme, a fait savoir la monarchie marocaine.
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