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Niger : Le malheur de la France fera le bonheur de l’Allemagne, Berlin propose des partenariats

Niger : Le malheur de la France fera le bonheur de l’Allemagne, Berlin propose des partenariats

Il n’y a pas que les USA qui tiennent à garder leurs positions au Niger l’Allemagne également. Le malheur des uns – en l’occurrence la France – fera donc le bonheur des autres. Berlin et Paris sont certes des partenaires, les têtes de pont de l’Union européenne mais il arrive très souvent que leurs intérêts divergent. L’Allemagne est “intéressée” par une relance du partenariat militaire avec le Niger, plombé par le coup d’État de juillet dernier, a fait savoir hier mardi 19 décembre aux médias le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius…

Ce dernier est en déplacement à Niamey pour passer à la loupe certains dossiers avec son homologue nigérien. A noter que l’Allemagne a une centaine de militaires dans le pays, qui opèrent dans la base aérienne de Niamey où se trouvait une partie des unités françaises jusqu’à leur départ, après des passes d’arme avec les putschistes.

Nous avons signalé que nous étions intéressés par garder la base” militaire, a déclaré Pistorius. Depuis le coup d’État qui a éjecté le président élu Mohamed Bazoum “nous n’avions pas tout arrêté. Nous avions laissé notre conseiller militaire ici“, ainsi que les “forces spéciales” et “laissé les soldats nigériens s’entraîner avec nous“, a ajouté le ministre allemand.

C’est la toute première visite d’un ministre européen au Niger depuis que le général.. pilote le pays. En dépit des “circonstances difficiles” il a parlé d’une “conversation” qui “donne de l’espoir pour la continuité d’une bonne relation” entre les deux nations. “J’ai été clair plusieurs fois dans le passé sur le fait qu’il est important pour l’Allemagne“, les “partenaires européens et d’autres partenaires de s’investir dans cette région“, a-t-il martelé.

Par ailleurs il a dit que Berlin veut notamment “discuter de la continuité du projet” d’installation d’un “hôpital”, l’hôpital “militaire de référence” a confié son homologue nigérien, le général Salifou Mody, dans un communiqué paru hier mardi. “Nous continuerons les discussions” de travail “à partir de janvier“, a annoncé Pistorius.

Son homologue nigérien a embrayé : “avec l’appui de l’Allemagne” le Niger a “développé des centres de formation pour les sous-officiers, pour les forces spéciales“, mais également d’autres programmes en rapport avec le “transport militaire“. Par contre la présence des “troupes étrangères” au Niger, dont celle des unités des allemandes, sera “cadrée par des textes” et “soumise à des nouvelles conditionnalités“, ainsi qu'”à l’appréciation du peuple nigérien“, a précisé le général Mody…

Une manière de dire qu’il n’est pas question de reproduire le même scénario qu’avec le président français Emmanuel Macron, qui avait bravé le Niger en menaçant de faire usage des armes s’il le fallait pour défendre ses positions.

En septembre dernier Berlin avait fait comprendre qu’il pourrait rapatrier tous ses soldats postés au Niger après l’annonce du départ des 1500 militaires français. Une semaine après le putsch, formellement condamné par l’Allemagne, l’aide au développement et l’appui budgétaire avaient été gelés. Manifestement tout cela appartient au passé. Seul Paris aura laissé des plumes dans cette affaire…

 

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