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Niger : Les USA vont régler diplomatiquement tous les problèmes, avec une carotte de 500 millions de dollars

Niger : Les USA vont régler diplomatiquement tous les problèmes, avec une carotte de 500 millions de dollars

Les USA ont annoncé le 10 octobre dernier qu’ils sabraient l’aide de 500 millions de dollars versée au Niger, pour le même motif qu’ils ont coupé le robinet aux autres pays africains : Coup d’état. Mais les Américains n’ont jamais été sur la touche au Niger, ils ont joué finement pour garder un pied dans le pays – une nouvelle ambassadrice et surtout leurs 1100 militaires – alors que d’ici la fin de ce mois tous les soldats français auront quitté le pays. Washington continue sur la même lancée : l’efficacité dans la discrétion pour ne pas courroucer les nouvelles autorités qui doivent aussi donner des gages à une opinion publique de plus en plus braquée contre l’Occident…

Ce mercredi 14 décembre les Etats-Unis ont proposé à la junte nigérienne de relancer leur partenariat avec comme condition une “transition courte et crédible“. Rappelons que les militaires au pouvoir depuis le 26 juillet 2023 tablent sur une période de transition de trois ans maximum avant de céder le pouvoir aux civils.

Le général Abdourahamane Tiani et compagnie affirment aussi que c’est “un dialogue national“, convoqué très bientôt, qui fixera les détails de cette affaire. Le général Brice Oligui Nguema, qui pilote le Gabon depuis le coup d’Etat du 30 août dernier, dit la même chose. Ce qu’on a compris c’est que les soldats louvoient pour garder leurs fauteuils. C’est ainsi, en Afrique les militaires adorent le pouvoir. La preuve le colonel Assimi Goïta n’arrête pas de repousser les élections au Mali depuis le putsch de mai 2021, au grand dam de la CEDEAO.

Mais les Américains ont décidé de contourner les obstacles au lieu de les heurter frontalement. Sur le sol nigérien depuis mardi dernier la secrétaire d’État adjointe américaine aux affaires africaines travaille d’arrache-pied et rencontre du beau monde dont le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine. Même le sort du président déchu, Mohamed Bazoum, aux mains des putschistes depuis le coup d’Etat, est sur la table…

La responsable américaine a confié que les deux parties planchent sur “une solution satisfaisante” pour le désormais ex-chef de l’Etat, “sa famille et les membres de son gouvernement“.

Il était question d’une intervention militaire pour les faire libérer et remettre Bazoum sur  son fauteuil. Mais la menace a fait long feu et personne n’en parle plus, ni la CEDEAO ni la France. On ne parle que de sanctions économiques et financières pour obliger la junte à abréger la transition, organiser des élections et retourner dans les camps militaires.

Puisque les carottes sont cuites pour Bazoum les Américains réactivent leur légendaire pragmatisme pour sauver ce qu’il y a à sauver. D’ailleurs l’organisation régionale ne dit pas autre chose. Quant à la France elle est hors course, peut-être définitivement et ses malheurs font le bonheur de la Chine

 

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