La Tunisie va peut-être monter en gamme dans le traitement et la réutilisation des eaux usées grâce au coup de main de la Banque mondiale et du français Suez, un ténor mondial. C’est un programme de la plus haute importance en ces temps de sécheresse. En attendant il y a ce scandale national, que dis-je, un crime contre la nation, ébruité par le président-directeur général de l’Office national de l’assainissement (Onas), Abdelmajid Bettaïeb…
Il a dit sur les antennes de la radio Mosaïque FM ce lundi 12 juin que sa structure traite quelque 300 millions de mètres cubes d’eaux usées chaque année, mais à peine 60 sont réexploités pour irriguer les espaces verts, les terrains de golfe et gonfler les ressources hydrauliques…
Que fait-on de tout le reste ? Nous posons la question aux autorités, les mêmes qui ont édicté des restrictions et des amendes pour cause de pénurie d’eau. De toute évidence quelque chose ne tourne pas rond et des explications s’imposent.
Le patron de l’ONAS invite les ministères de l’Agriculture et du Tourisme à faire corps pour mettre le paquet sur les infrastructures autour des réseaux des eaux usées afin de donner un coup de pouce au secteur agricole. C’est dit.
Par ailleurs Abdelmajid Bettaïeb a indiqué que l’Office n’opère que dans 197 municipalités sur 350, donc 153 mairies ne disposent pas de réseaux d’assainissement. Là aussi c’est un gros problème qu’il faut régler de toute urgence…
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