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La vie va changer dans le Sud tunisien : Un méga projet dans l’eau piloté par un ténor mondial

La vie va changer dans le Sud tunisien : Un méga projet dans l’eau piloté par un ténor mondial

La France, qui a développé une solide expertise dans le traitement des eaux usées et qui mettra le paquet en raison d’une sécheresse sans précédent, met son savoir-faire à la disposition de la Tunisie. Le groupe Suez a fait savoir hier mercredi 26 avril qu’il a scellé le «premier partenariat public-privé dans le secteur de l’eau en Tunisie», avec l’Office national de l’assainissement (Onas)…

Avec cet accord le français va opérer dans quatre gouvernorats du sud du pays, avec comme objectif l’approvisionnement de près d’un million d’habitants. Mais le ténor mondial de la gestion de l’eau et des déchets n’y va pas seul, Segor, le groupe Scet et la BIAT sont également de la partie. Ce beau monde aura la charge de «l’exploitation du service public d’assainissement collectif pour les gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine», précise le groupe Suez dans un communiqué rapporté par Anadolu.

Pour un pays tel que la Tunisie, frappée de plein fouet par une sécheresse chronique causée par le réchauffement climatique, c’est assurément une excellente nouvelle. À noter que le consortium mis en place dans le cadre de ce programme se partage comme suit : Suez détient 80%, Segor – Groupe Scet 12% et la BIAT 8%.

Ce contrat de concession sera financé à hauteur de 200 millions d’euros (221 millions de dollars), pour une durée de 10 ans. La Banque mondiale (BM) débloquera le financement des travaux de réhabilitation et d’extension des infrastructures, l’Etat tunisien prendra en charge l’exploitation et la maintenance de ces infrastructures. Ces dernières «se composent de 14 stations d’épuration d’eaux usées, 106 stations de pompage et 1 900 km de réseau d’assainissement, dont la capacité de traitement s’élève à 39 millions de mètres cubes par an», ajoute le communiqué.

Par ailleurs les termes de l’accord mentionnent «la réhabilitation des stations d’épuration des eaux usées existantes ainsi que la réalisation de travaux complémentaires qui permettront la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture, grâce à l’emploi de procédés tertiaires de traitement de l’eau, tels que les UV (rayons ultraviolets) et l’élimination du phosphore».

«Ce premier partenariat public-privé en Tunisie constitue un exemple concret de ce que Suez a défendu, lors de la conférence des Nations Unies sur l’eau à New York : j’y ai appelé à une meilleure articulation entre les secteurs public et privé pour répondre aux besoins en eau dans les années à venir», a dit Sabrina Soussan, présidente directrice générale de Suez…

«Je me réjouis de ce contrat qui témoigne de la confiance accordée par les autorités tunisiennes à Suez. Le groupe souhaite accompagner la Tunisie dans ce projet structurant qui fera du pays une référence en matière de gestion de l’assainissement sur le continent africain», a-t-elle ajouté.

Signalons que le géant français s’active en Afrique depuis 1948, il a monté plus de 500 usines d’eau potable et d’assainissement dans la majorité des capitales africaines. Le groupe s’installe donc en Tunisie, après le Maroc, l’Egypte, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, etc.

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