Le 8 septembre 2023 Houssem Eddine Touiti, directeur général de la concurrence au ministère du Commerce, avait affirmé que 5800 tonnes de riz seront ventilées sur le marché local. L’opération était censée débuter la semaine passée. On est entré dans la deuxième semaine après cette déclaration publique et pas un bruit, pas un mouvement, pas une once de riz. En tout cas on n’en a pas vu, ni dans les grandes surfaces ni chez les détaillants. Le peu qui en ont le vendent en vrac – “saba” – et encore à des tarifs prohibitifs : 4,5 dinars le kilo en lieu et place de 2,3 dinars, quand le riz avait encore droit de cité dans les étals…
Depuis il a disparu, comme la farine, la semoule et dernièrement le lait. Sale temps pour les consommateurs tunisiens dont le quotidien se résume à une quête sans fin, à l’affût du moindre frémissement devant les boulangeries, les supermarchés, etc. Le travail peut bien attendre. Ce calvaire se cramponne, s’étire, s’éternise, bref on n’en voit pas le bout.
Si les promesses de Touiti sur le riz prennent la même trajectoire que ses assurances sur la semoule et les propos surréalistes du trésorier de la Chambre nationale des boulangers sur le pain, nous ne sommes pas sortis du long tunnel de la pénurie !
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