Economie

Par Amine Ben Gamra : En Tunisie, la politique démocratique a évolué vers une corruption généralisée

Par Amine Ben Gamra : En Tunisie, la politique démocratique a évolué vers une corruption généralisée

Alors que l’économie stagne suite aux effets dommageables de la pandémie Covid-19, la corruption s’est propagée comme un cancer. Les corrompus ne veulent pas que notre cher pays gagne la guerre contre la corruption. Ils sont heureux de garder la myriade de contrôles étatiques qui caractérisent la gestion de l’économie tunisienne car ils elle offre plusieurs opportunités de récolter des pots-de-vin.

Dix gouvernements en autant d’années se sont révélés incapables d’élaborer un plan de réforme économique audacieux et une stratégie efficace de lutter contre la corruption. Même l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption n’a pas réussi à mettre en place une stratégie efficace de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Alors que la corruption se développe et son actuel représente 54% du PIB de la Tunisie.

Aujourd’hui, le peuple tunisien aspire à construire une société exempte de toute forme de corruption et de favoritisme. Il aspire surtout à une bonne gouvernance et à une bonne gestion des fonds publics. Même en matière d’affaires, plus les enquêtes sur la corruption en cours sont clarifiées, plus le climat d’investissement sera sain. Cette démocratie naissante a besoin de nouvelles idées.

Pour lutter contre la corruption il faut savoir que les fraudes interviennent souvent lorsque les dispositifs de contrôle ont été mal conçus et que la gouvernance se révèle déficiente, affaiblissant ainsi les processus de l’organisation. Les services publics devraient disposer de procédures de contrôles internes solides afin de limiter les risques de fraude.

La menace de fraude est l’un des défis les plus courants auxquels les établissements publics doivent faire face en matière de gouvernance, quelles que soient leur taille, leur secteur d’activité ou leur emplacement géographique. Pour lutter contre la fraude, il est fondamental de mettre en place des dispositifs de contrôle interne adéquats contenant un plan de gestion des cas adaptés. À cet égard, il est essentiel d’adopter une approche d’assurance combinée pour comprendre les manquements dans la chaîne de contrôle qui entraînent la manifestation des cas de fraude.

Aussi, il est préférable de faire appel à des spécialistes expérimentés pour mener des investigations périodiques pour identifier où le risque de fraude est présent et fournir une réponse appropriée en auditant les dispositifs de contrôle concernés ainsi qu’en évaluant la possibilité de fraude ainsi que la manière dont l’organisation gère ce risque au moyen de l’évaluation des risques.

Amine BEN GAMRA – Expert Comptable – Commissaire Aux Comptes – Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie.

 

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