Avec le pétrole d’el Borma, le gaz de Nawara, le plâtre de jbel Mestaoua, le sable de Douiret, l’argile de Chenini, les salines de sabkhet Oum Khialette et l’océan d’eau fossile sous Borj el Khadra, la région tataouinienne de la Tunisie recèle d’une autre richesse méconnue: la LAINE .
L’adage populaire dit bien : ” Essouf yetbaa birrzana ” الصوف يتباع بالرزانة (” la laine se vend avec précaution ” je ne sais si la traduction est bonne ) mais il se trouve que la laine produite des dernières saisons de tonte الجاز ( Jezz ) ne se vend plus !
Un éleveur de la région de Gordhab m’a raconté que l’année dernière un ” gachar ” ( intermédiaire ) lui avait proposé le prix de 500 millimes /jezza الجِزّة (toison ) cette année ce même gachar et revenu pour abaisser le prix à 350 millimes alors il a décidé de lui offrir gratuitement toute la laine collectée !
A Tataouine le cheptel qui avoisine presque un million de têtes entre ovins, caprins et dromadaires donne suite à la saison de la tonte une immense moisson de laine de brebis et moutons et de poil de chèvres !
Une seule dame spécialiste en tissage de poil de dromadaires se trouve dans la localité de Remada, elle fournit des burnous d’une grande qualité vestimentaire : légèreté, isolation thermique et imperméabilité à l’eau mais ne trouve pas de débouchés à sa production.
L’usine des couvertures de laine à Medenine ne va pas très fort, une autre usine à Maztouria a dû fermer ses portes!
Là ce ne sont pas les sociétés pétrolières étrangères qui nous volent nos richesses énergétiques dans ce cas ce sont bien les tunisiens qui jettent l’or de la laine par les fenêtres !
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