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Par Haythem Frioui : Un crime fait à la culture et au cinéma !

Par Haythem Frioui : Un crime fait à la culture et au cinéma !

Mon ami Ridha Behi va m’en vouloir certainement, mais la décision de maintenir les JCC en pleine pandémie, au moment même où le pays est assujetti à un couvre-feu est un non sens, que dis-je? Un crime qui dénote surtout de l’irresponsabilité des gouvernants et de l’absence d’un réel protocole sanitaire !

Le monde entier, culture comprise, souffre et subit avec douleur la situation pandémique, suscitant l’annulation de toutes les manifestations internationales.

Il aura fallut les illuminés des JCC pour faire abstraction, braver Cannes, Hollywood , etc. pour faire  affront au 7ème art et imposer une piètre image de mauvais goût à un peuple fatigué, inquiet et malade.

Un spectacle venu d’ailleurs rien à voir avec Carthage festival connu et reconnu pour être l’événement africain de l’écran noir. Une ouverture affligeante, d’un genre douteux, frôlant l’indécence et l’ostentatoire, où l’on retiendra surtout une irresponsabilité des organisateurs, un ministère de la Culture inexistant, un État agonisant !

Cette édition des JCC sous la houlette du talentueux Ridha Behi, ne sera pas à son image, comme une fête du Cinéma. Il avait promis de rendre hommage au festival en cette année exceptionnelle, mais la baronnie de la profession aura tranché, pour imposer la doctrine fourre tout, propre à son acolyte Brahim Letaief*.

Des millions de deniers publics gaspillés pour un petit bal masqué, à l’heure où le moindre millime compte pour un secteur où les artistes souffrent des mesures de confinement. Honteux, Piteux, Scandaleux.

On l’aura compris n’est pas Cannes qui veut et l’on ne devient pas Marrakech par accident. Ainsi 2020 apporte le dernier clou au cercueil des JCC, sur fond de cupidité et de complexes personnels, il aurait été si simple de passer cette année et de délivrer le flambeau aux cinéastes de la nouvelle vague qui brillent et s’imposent malgré les rideaux baissés face à leurs créativités. La révolution dans ce secteur doit avoir lieu !

Je ne suis ni cinéaste ni le Toscan du Plantier tunisien, mais un simple cinéphile patriote qui croit que nous pouvons y arriver car notre jeunesse regorge de talents.

*Référence à Porto Farina son dernier film.

Haythem A. Frioui – Expert en Communication

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