Société

Par Jawhar Chatty : Ghannouchi, l’insolence et la schizophrénie

Par Jawhar Chatty : Ghannouchi, l’insolence et la schizophrénie

Ghannouchi, le gourou de la secte islamiste en Tunisie, président d’une ARP gelée ( et non encore dissoute !) appelle, ce lundi 28 mars 2022, à une réunion du bureau de l’Assemblée… Le summum de l’insolence. De la schizophrénie  pure. Digne du divan du Dr Sigmund Freud.

Sous d’autres cieux , il serait  traduit en justice pour répondre  de la catastrophe  dans laquelle son parti qui a régente  durant dix ans l’espace public   avait mis le pays.

Il est complètement  dans  le déni .Il ferait  preuve d’un  minimum d’honnêteté intellectuelle  s’il reconnaît  la responsabilité de son mouvement dans le dramatique situation  que vit  aujourd’hui le pays  par suite des erreurs  colossales   de son parti qui avait usurpé le pouvoir et détruit  les acquis de la Tunisie. Ses bévues son immenses : assassinats politiques, envoie de jeunes Tunisiens en Syrie, asservissement et exploitation politicienne des mosquées, des choix complètement  erronés  sous la troïka, mentalité du butin,  chasse des compétences…et racket à tous les étages.

Rares étaient hélas les nouveau-nés politiques post 2011,toutes couleurs confondues, rares étaient aussi lesdits vétérans de la politique, toutes couleurs politiques confondues, qui avaient su résister à sa voix mielleuse. Tous avaient, à un moment ou un autre, été dans la compromission et dans le compromis. Ils se reconnaîtront. S’afficher avec le gourou était pour eux l’extrême bénédiction.

Qui arrêtera le gourou ?

Dans ce grand marécage, des voix s’étaient élevées pour dire basta. J’en connais une de la nouvelle génération politique post révolution qui avait eu le courage et de l’audace de poliment refuser d’être prise en photo avec lui, cependant qu’il était alors au pinacle du pouvoir. Elle a payé très cher ce que le gourou avait considéré alors comme étant de la pure insolence.

Aujourd’hui, Ghannouchi se manifeste. Il fait un insolite pied du nez à l’ensemble des Tunisiens, et surtout au président Kais Saïd. C’est là une insulte faite aux Tunisiens et au président dont il devra impérativement répondre.

Jawhar Chatty

 

 

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