Franchement, nous avons en la personne de Kais Saïd, un président de la République indiscutablement exceptionnel. En tout. A la fois hors sol et au raz des pâquerettes, hors temps et dans le temps pour ne pas dire dans l’instant d’après.
Un président de la République qui reçoit le chef du gouvernement pour lui dire tout ce que Bayrem Ettounsi veut dire.
Un incompris malmené dans son propre pays la Tunisie, exilé en France où il attrape l’ankylostomiase dans les terribles mines du Nord, gravement atteint, il trouve enfin une terre d’accueil bien plus clémente et moins ingrate : l’Égypte où il y est enterré.
Très saisissant le message. La symbolique est forte. Le président cite Bayrem et les affres et les injustices dont sont capables les Conseils municipaux. Il cite aussi le Coran pour dire ce que Wazir veut dire et l’obligation de solidarité avec les choix du gouvernement et du président dont il est tenu. C’est de bonne augure au vu du piètre bilan des uns et des autres.
L’académie tunisienne Beit El Hikma nous gratifie depuis quelques jours de conférences à la mémoire du grand Habib Bourguiba, l’incompris , l’insaisissable, en avance d’un siècle voire de siècles sur son peuple.
Kais Saïd pourrait être , demain, un excellent sujet de mémoire pour l’académie tunisienne Beit El Hikma.
Jawhar Chatty
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