Avec un tel titre, si provocateur et tranchant, l’on est presque dans l’absolue certitude que ce texte, bref, sera capté aussi bien par les pro-Kais Saïd que par ses plus virulents adversaires, surtout eux.
Au lendemain de l’Acte historique du 25 juillet 2021, la machine de manipulation de l’opinion publique tournait déjà à plein régime. Aujourd’hui, elle s’emballe carrément sans scrupule, sans aucune vergogne. Une véritable insulte à l’intelligence de tout un peuple qui, excédé par les crises institutionnelles et politiques à répétition, par le grand amateurisme sinon l’opportunisme et les petits calculs marchands d’une certaine classe politique, par un parlement devenu une foire d’empoigne peu soucieux des attentes et des réelles aspirations du peuple, ce peuple, toujours debout malgré tout, jusque-là patient et résiliant, a choisi d’être dans le mouvement de l’Histoire et décidé , de nouveau, de faire l’Histoire, comme il l’avait fait le 17 décembre 2010.
C’est sans aucun doute, cette convergence entre l’Acte du 25 juillet et le discours du président Kais Saïd du 20 septembre à Sidi Bouzid qui dérange aujourd’hui les fauteurs de troubles, les manipulateurs de l’opinion. C’est cette logique implacable, comme en résonance à la volonté du peuple, de refonte du système politique et de gouvernance du pays qui les déstabilise. Ils sont aujourd’hui dans le déni et dans la fuite en avant.
Ils crient haut et fort, ici et ailleurs, leurs sérieuses inquiétudes pour l’avenir de la démocratie, des droits de l’homme et des libertés en Tunisie. Ils continuent de crier au coup d’Etat, à mobiliser , à agiter le spectre d’une nouvelle dictature. Ils le font publiquement en toute liberté…Franchement, aucun dictateur ne serait resté longtemps insensible à de tels agissements. Il faudra espérer qu’ils finiront par se rendre à l’évidence qu’ils ont déstructuré l’Etat, se sont servis de l’Etat et desservi le peuple.
Maintenant que la feuille de route du président Kais Saïd est claire et à la quelle nous adhérons totalement et que nous soutenons, il nous semble important et absolument nécessaire pour la meilleure réussite de ce grand projet historique pour la Tunisie et le peuple tunisien, d’être dans une logique citoyenne inclusive et participative. Les grandes organisations nationales, l’UGTT en tête, et la société civile patriote et citoyenne sauront à cet égard incontestablement être de nouveau au rendez-vous avec l’Histoire. Nous avons perdu beaucoup de temps, trop de temps. Le pays est exsangue et le peuple est épuisé mais encore debout, toujours debout. Pour une certaine classe politique, il est grand temps de se ressaisir.
Jawhar Chatty
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