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Paris n’aimera pas le discours de Tebboune chez Erdogan, un ennemi de Macron

Paris n’aimera pas le discours de Tebboune chez Erdogan, un ennemi de Macron

Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a posé des actes forts dans le sens de la réconciliation entre l’Algérie et la France ; il a même été le premier à inviter le président français, Emmanuel Macron, dès sa réélection, avec une lettre qui fera date. Mais quand il s’agit de dire ses vérités, Tebboune ne transige jamais, en homme libre qu’il est (c’est toujours le cas quand on a des ressources à profusion et qu’on ne dépend pas de l’aide étrangère). Depuis la Turquie le président algérien s’est rappelé au bon souvenir de la France, et ça secoue…

Tebboune, qui est en visite d’Etat de trois jours en Turquie pour de gros dossiers, a profité de la remise d’un diplôme de docteur honoris causa par l’université d’Istanbul pour régler quelques comptes avec la France coloniale. Il a rappelé un des instruments des colons pour écraser les Algériens et asseoir leur soumission : La propagation de l’ignorance…

«L’enseignement a été le socle de la Révolution algérienne et du mouvement national pour se libérer du colonialisme français abject, grâce aux efforts du cheikh et imam Abdelhamid Benbadis» a asséné vendredi 17 mai 2022 le président algérien. “L’ignorance avait été un des outils du colonialisme français qui s’était distingué par les méthodes visant à diffuser l’ignorance parmi les Algériens et les Algériennes (…). L’Algérie enregistrait un taux d’analphabétisme atteignant les 90%» après la libération, a ajouté Tebboune, rapporte Algérie 360°.

Très fier du chemin accompli depuis, le chef de l’Etat algérien a indiqué que «le nombre d’étudiants algériens est passé de 1800 étudiants en 1956 à plus de 1,7 million d’étudiants aujourd’hui, et ce dans les différentes universités algériennes avec près de 250.000 diplômés par an». Il a ajouté que «le nombre d’universités est passé de 3 ou 4 facultés seulement à l’époque coloniale, à plus de 100 universités et centres universitaires à travers le pays et 14 écoles nationales supérieures dans différentes filières».

Tebboune a ensuite encouragé toute initiative pour renforcer les liens entre les universités algériennes et turques, dans le cadre de la directive donnée au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «L’université algérienne est, aujourd’hui, indépendante et libre de choisir le jumelage qui lui convient».

«L’université qui veut un jumelage avec Istanbul le décrochera, celle qui désire un jumelage avec le Caire le décrochera et celle qui désire un jumelage avec la Sorbonne le décrochera aussi, jusqu’à ce que l’on s’ouvre définitivement sur le monde de la science, ce qui garantira notre indépendance et le force de notre économie», a martelé Tebboune…

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, devait boire du petit lait. En effet il n’a jamais digéré le fait que la France principalement – Nicolas Sarkozy précisément – lui ait barré la route de l’Union européenne du fait des nombreuses violations des usages démocratiques et des droits humains  (il faut reconnaître que la France a raison sur le fond). Avec Macron ça se passe très mal aussi, pour les mêmes raisons. Rappelons les propos d’Erdogan en décembre 2020 : “Macron est un problème pour la France“, elle doit “se débarrasser du problème Macron le plus tôt possible“…

 

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