Economie

Pétrole : à 94,23 dollars le baril les producteurs se frottent les mains, soupe à la grimace pour Tunis et les autres

Pétrole : à 94,23 dollars le baril les producteurs se frottent les mains, soupe à la grimace pour Tunis et les autres

Le 4 septembre on vous faisait état de la flambée des prix du pétrole, un début disait-on. Une réduction de l’offre pour que le pétrole soit plus rare et donc plus cher, avaient décrété les pays de l’OPEP+ en avril 2023. Et bien cette stratégie des pays producteurs, qui fait bondir les pays acheteurs, a payé, au-delà des espérances. Ça a pris du temps mais les résultats sont là…

Le baril de Brent de la Mer du Nord (référence européenne) est monté hier jeudi 14 septembre à 94,23 $ (+2,13%), c’est le niveau le plus haut depuis 10 mois. Quant au baril de WTI (West Texas Intermediate, référence américaine)  il a fini la session à 90,80 $ (+2,13 % aussi).

En juillet dernier l’Arabie saoudite avait fermé encore plus le robinet (-1 million de barils par jour jusqu’à fin août) pour faire flamber encore plus les cours du brut sur les marchés mondiaux, une réduction qui s’ajoute au rabotage de 1,6 million de barils par jour décidé par l’OPEP+ depuis mai dernier. La Russie avait immédiatement suivi Riyad en diminuant sa production de 500 000 barils par jour…

Enhardie par les bénéfices de ce tour de vis l’Arabie saoudite a joué les prolongations pour son nouveau dispositif, jusqu’en septembre 2023 – c’est la deuxième prolongation. Reste à savoir si les Saoudiens s’arrêteront là, estimant qu’ils ont suffisamment engrangé.

Ce qui est certain c’est que le jackpot est rendez-vous pour les pays de l’OPEP+. «La hausse des prix du pétrole se poursuit grâce à l’optimisme que suscitent les perspectives de la demande aux États-Unis», commente Edward Moya, expert à Oanda…

A noter que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) table sur une «importante pénurie de l’offre de pétrole» pour le 4e trimestre 2023. Par ailleurs la banque d’investissement américaine Goldman Sachs a pondu la semaine dernière une analyse qui prédit que les prix du pétrole pourraient se hisser, d’ici la fin de l’année 2024, jusqu’au seuil symbolique de 100 dollars le baril, voire 107 dollars. Les pays producteurs se frottent les mains, pour les acheteurs on repassera.

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