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Pétrole : Les producteurs font une très mauvaise surprise aux acheteurs, ça flambe brutalement

Pétrole : Les producteurs font une très mauvaise surprise aux acheteurs, ça flambe brutalement

L’annonce a surpris et déstabilisé, surtout les pays acheteurs. Alors que les prix du pétrole étaient dans une tendance à la baisse sur le marché mondial l’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Koweït et la Russie créent la stupeur en décrétant la réduction de la production. Et qui dit pétrole rare dit pétrole cher. Ça n’a pas loupé ce lundi 3 avril : les cours sont repartis à la hausse…

Ce matin dès les premiers échanges en Asie le prix du baril de WTI américain est monté de 5,74% à 80,01 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord affichait +5,67% à 84,42 dollars. Et il y a des chances que la poussée persiste vu que les pays producteurs ont décidé de tout rogner jusqu’à la fin de 2023. Au total la production va chuter de près d’un million de barils par jour (bpj), c’est la plus importante baisse depuis octobre 2022.

L’Arabie saoudite annonce un repli de 500 000 bpj, l’Irak 211 000 bpj, les Emirats 144 000 bpj, le Koweït 128 000 bpj, l’Algérie 48 000 bpj et Oman 40 000 bpj, a-t-ont appris auprès des agences de presse officielles de ces pays. Ces baisses se feront «en coordination avec certains pays membres de l’Opep et non membres de l’Opep», d’après le ministère algérien de l’Energie.

Tous les regards sont tournés vers la réunion par visioconférence du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), un organe de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+)…

Pourtant en février dernier les membres du JMMC semblaient satisfaits de l’accord conclu en octobre 2022 par lequel la production mondiale avait été rabotée de 2 millions de bpj pour maintenir à flot les prix, et donc les revenus très confortables des producteurs. Mais manifestement la plus importante baisse depuis le début de la pandémie du Coronavirus ne suffira pas au bonheur des pays de l’Opep.

Pourtant les USA continuent de plaider la hausse du nombre de bpj pour dégonfler une inflation persistante. C’est d’ailleurs ce que le président américain Joe Biden était allé plaider en juillet 2022 à Djeddah, sans succès…

Cette baisse de la production coïncide avec un regain d’activité en Chine, le plus gros acheteur de brut dans le monde. Donc il faut s’attendre à des tensions sur le marché, très profitables pour les producteurs. Les USA attendaient que les cours du pétrole descendent à moins de 67 dollars pour reconstituer des stocks stratégiques qui ont fortement reflué, c’est raté. Mais les Américains ne sont pas les seuls à être dans la tourmente.

 

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