L’effondrement de l’enseignement public conduit inévitablement à ce genre de spectacle pour le moins désolant.
La file d’attente interminable devant cette célèbre école privée, prouve que des centaines de tunisiens sont prêts à attendre des heures et à dépenser des milliers de dinars pour trouver une alternative à l’école publique. Une école du peuple qui connait une crise de plus en plus croissante à cause des grèves anarchiques et du manque flagrant de financement.
L’article 39 de la constitution tunisienne dispose que « L’État garantit le droit à l’enseignement public et gratuit à tous ses niveaux. Il veille à mettre les moyens nécessaires au service d’une éducation, d’un enseignement et d’une formation de qualité. L’État veille également à l’enracinement des jeunes générations dans leur identité arabe et islamique et leur appartenance nationale. Il veille à la consolidation de la langue arabe, sa promotion et sa généralisation. »
Les parents dont les enfants fréquentent des établissements d’enseignement publics le savent, ces dispositions sont restées lettres mortes, faute de volonté politique.
D’ailleurs, ceux qui dénoncent aujourd’hui le caractère anticonstitutionnel des mesures prises par Kais Saied, doivent se demander si la constitution de 2014 a-t-elle jamais été respectée.
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