Economie

Piantedosi débarque chez Saied pour négocier la sécurité de l’Italie, mais ça aura un Prix…

Piantedosi débarque chez Saied pour négocier la sécurité de l’Italie, mais ça aura un Prix…

Des problèmes communs, une communauté de destin. C’est tout le sens de la visite en Tunisie du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, ce lundi 15 mai. La sécurité de l’Italie c’est celle de la Tunisie. D’où l’urgence de trouver des solutions au trafic d’êtres humains qui inflige des tourments aux pays de l’autre rive de la Méditerranée, l’Italie en premier. C’est tout cela et d’autres choses que Piantedosi est venu dire au chef de l’Etat tunisien, Kais Saied et à son ministre de l’Intérieur, Kamel Fekih…

Est-ce que Tunis a bien reçu le message ? L’avenir nous le dira. Ce qu’on sait c’est que combattre le business des traversées de migrants clandestins ça demande des moyens, des gros. Et c’est ce qu’avait dit, très diplomatiquement, le chef de la diplomatie tunisienne, Nabil Ammar. Qu’est-ce que l’Italie est disposée à faire dans ce sens ?

Rome a déjà décaissé 10 millions d’euros pour financer le combat contre la migration illégale. Mais de toute évidence il en faudra beaucoup plus pour enrayer les flux vers l’Europe. Pour fixer les populations sur place et verrouiller la porte au trafic d’être humains il faut des financements beaucoup plus importants. Il faut que les aspirants à l’émigration trouvent sur place de bonnes raisons de rester : des emplois décents, un avenir quoi. Et pour ça il faut que toute l’économie fasse des sauts qualitatifs.

D’ailleurs l’Italie, premier partenaire commercial de la Tunisie, l’a très bien compris et se démène pour que le FMI décaisse sans conditions l’aide que négocie Tunis depuis plus de 12 mois. Mais voilà, l’affaire est en panne. Bon, ce n’est pas la faute de Rome, évidemment, c’est celle de la Tunisie qui émet des signaux contradictoires et fait un pas en avant puis deux en arrière

Quand la Tunisie se mettra d’accord avec elle-même et choisira un cap, une direction, à ce moment ses partenaires pourront peut-être lui donner un coup de main. En attendant le pays du jasmin a ses problèmes, dans lesquels il se débat et qu’il impose aux autres, les obligeant à intervenir pour aider du mieux qu’ils peuvent.

Kamel Ghribi, président du groupe GKSD Investment Holding, a raison : “Il n’y a pas que l’immigration...”. Sauf que pour le moment on ne voit que le problème de l’immigration. La Tunisie et l’Italie méritent mieux, mille fois mieux et peuvent faire mieux. Mais il faudra au préalable que les deux partenaires se retirent l’épine qu’ils ont dans le pied : le fléau de la migration clandestine. Pour le moment il obscurcit tous les horizons.

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