Hechmi Meliani, Président de la Chambre syndicale des promoteurs immobiliers à l’UTICA de Sousse, est revenu dans une déclaration accordée ce mercredi à Tunisie Numérique sur les différentes difficultés confrontées par les promoteurs investissant dans les logements sociaux.
Notre intervenant a, tout d’abord, mis l’accent sur l’importance du Fonds de promotion des logements des salariés (FOPROLOS) dans l’acquisition de logements avec des taux d’intérêt de 1% à 7% à la date d’aujourd’hui.
“Ce fonds arrive à récolter 250 millions de dinars ; il provient du 1% que les employeurs paient pour leurs salariés en vue de l’acquisition d’un appartement chez un promoteur ou l’acquisition d’un logement qui ne doit pas dépasser 100m2. Le FOPROLOS a fait des miracles, mais aujourd’hui, il n’est plus en adéquation avec ce qui se passe,” a révélé notre intervenant.
D’après Hechmi Meliani, les promoteurs engagés dans ce processus n’arrivent pas à construire plus de 600 mille logements par an alors que la demande dépasse 200 mille, et ce, pour des raisons multiples.
“Figurent parmi les difficultés ; la cherté des matériaux et de la main-d’œuvre. Il n’y a qu’au niveau de la finition qu’on arrive à faire un logement social ou amélioré,” divulgue notre interlocuteur.
Selon ses dires, les promoteurs immobiliers investissant dans ce processus ont perdu plusieurs avantages après la refonte du Code de l’investissement en 2016.
“Ils ont perdu un pourcentage de 50% d’abattement sur l’impôt sur le bénéfice. Et d’ajouter que la loi permettait à ces acteurs d’acheter des matériaux en hors taxes, aujourd’hui cette décision n’est pas en cours.
Auparavant, les promoteurs étaient financés par le Fonds lui-même, maintenant, ils sont financés par les banques et cela leur coûte beaucoup plus cher, sans oublier le problème de la spéculation des terrains,” a expliqué Meliani.
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