Economie

Rapport : 1,2 milliards de crédits bancaires additionnels aux entreprises publiques en 2021

Rapport : 1,2 milliards de crédits bancaires additionnels aux entreprises publiques en 2021

L’encours des crédits, hors engagements par signature, dispensés par les banques et les établissements financiers à l’économie, tels que recensés par la Centrale des risques et la Centrale des crédits aux particuliers, a atteint près de 104,4 milliards de dinars au terme de l’année 2021, enregistrant une décélération qui est revenue de 6,8% à 5,7% entre 2020 et 2021.

Cette décélération trouve son origine dans un contexte sanitaire et économique qui demeure difficile, marqué par un climat d’attentisme, indique le rapport annuel 2021 de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) publié aujourd’hui vendredi 26 août 2022.

La BCT note que le ralentissement de l’encours des crédits aux professionnels résulte de la baisse de l’encours des crédits accordés aux entreprises et administrations publiques de 1.651 millions de dinars (MD). En revanche, l’encours des crédits accordés aux entreprises privées a augmenté de 2.780 MDT qui provient essentiellement des crédits exceptionnels Covid (1.131 MD) et d’escompte commercial (510 MD).

Toujours selon l’institut d’émission, les engagements des entreprises publiques ont augmenté de 1,2 milliards de dinars, dont 870 MDT au profit de l’Office des Céréales (OC), 278 MDT au profit de la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR) et 132 MDT au profit du Groupe Chimique Tunisien (GCT). Par ailleurs, un prêt syndiqué d’une valeur de 260 millions d’euros et 150 millions de dollars en devises a été mis en place au profit de l’Etat en février 2021 par 14 banques de la place.

Il est à noter que selon un rapport publié par la maison de notation Moody’s, le 27 juin dernier, l’exposition des banques tunisiennes au risque encouru par le gouvernement, notamment en raison de leurs souscriptions aux bons du Trésor et leur participation aux prêts syndiqués en devises à l’État et l’octroi des prêts aux entreprises publiques, est estimée à environ 1,2 fois leurs capitaux propres.

L’exposition des banques à la dette publique pourrait même augmenter, car le financement additionnel du FMI et des bailleurs de fonds du gouvernement tunisien reste conditionné par la réalisation de réformes économiques structurelles qui n’ont pas encore fait l’objet de consensus, indique l’agence. L’exposition du gouvernement aux risques souverains influe le profil de crédit des banques et l’adosse sur celui de l’État, dont la faible note est estimée avec une perspective négative.

Pour mémoire, début mai dernier et à l’occasion de la cérémonie de la célébration de la fête du Travail, la Cheffe du Gouvernement, Najla Bouden a assuré que l’Etat n’a aucune intention de privatiser les établissements publics à caractère stratégique en raison de leur rôle dans la réalisation des politiques, économique et sociale.

Bouden a évoqué, à ce titre, la nécessité de mener une réforme de ces établissements avec l’élaboration d’un projet de réforme global traçant les grandes lignes d’un pacte social protégeant les catégories vulnérables, et permettant de créer une richesse, une mise en place de programme de restructuration et un cadre juridique efficace notamment en matière de compétitivité.

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