On s’en doutait, mais les données livrées par le ministère de l’Agriculture ce vendredi 21 juillet vont au-delà de ce qu’on redoutait. La récolte céréalière s’est établie à 2,7 millions de quintaux, contre 7,5 en l’an dernier. C’est une chute historique de 60%…
Dans le détail c’est le gouvernorat de Bizerte qui a eu la meilleure moisson avec à peine 35% de la production globale, puis vient Béja (25%), ensuite Kairouan (14%) et enfin Jendouba (11.5%).
Le département de l’Agriculture est revenu sur les dégâts causés par la sécheresse et manifestement les choses ne sont pas près de s’arranger, avec un réchauffement climatique dont on ne voit pas le bout. Par ailleurs le communiqué confirme que les pluies enregistrées en juin dernier ont impacté négativement la qualité des céréales. Peut-être que ça a fait du bien aux nappes phréatiques, aux barrages mais pour le reste le bénéfice est nul…
La Tunisie a déjà commencé à assurer ses arrières en lançant des appels d’offres pour 200 000 tonnes de blé, profitant d’un repli des cours sur le marché mondial. Mais la fin de l’Accord sur les céréales qui transitent par la mer Noire, décrétée par la Russie de Vladimir Poutine, change toute la donne. Dès mercredi dernier les prix avaient commencé à flamber. Pour la Tunisie – l’Egypte et beaucoup d’autres pays africains également – c’est une véritable catastrophe.
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