Le travail a été suspendu dans la majorité des institutions du secteur public en raison de la grève générale organisée hier par l’UGTT qui a été largement soutenue par les syndicats nationaux et internationaux.
Dans son allocution, le secrétaire général de l’organisation syndicale Noureddine Taboubi a défendu farouchement les droits des travailleurs révélant que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. Il a demandé à Bouden de dévoiler le contenu des accords de son gouvernement avec le FMI.
Suspension du travail dans la plupart des institutions du secteur public sur ordre de l’UGTT
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décrété hier une grève générale dans le secteur public en signe de protestation contre la détérioration de la situation socio-économique des travailleurs.
La centrale syndicale réclame la suppression de la circulaire n°20, la mise en œuvre des accords sectoriels, l’augmentation du salaire minimum et l’ouverture des négociations sociales pour réviser les salaires des travailleurs.
Des syndicats à l’échelle nationale et internationale solidaires avec l’UGTT
L’organisation a, suite à cela, bénéficié d’une large campagne de solidarité après avoir annoncé l’organisation d’une grève générale dans le secteur public pour défendre les droits socio-économique des travailleurs.
IndustriaALL Global Union a exprimé son soutien et sa solidarité avec l’UGTT et ses affiliés pointant une vague d’attaques contre la démocratie, les droits fondamentaux et l’Etat de droit en Tunisie.
“InsutriALL soutient pleinement les revendications légitimes de l’UGTT. Votre lutte est aussi notre lutte et nous continuerons à nous battre ensemble pour la démocratie” lit-on dans le communqiué.
A l’instar du SNJT, les Femmes Démocrates et le FTDES, les syndicats américains ont exprimé leur soutien avec la centrale syndicale.
Dans le même sens, la Confédération syndicale internationale a assuré qu’elle se tient aux côtés de l’UGTT et ses revendications légitimes.
La Fédération générale palestinienne des syndicats (PGFTU), a publié un communiqué selon lequel, elle a réitéré son soutien total à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Public Services International (PSI) a réitéré son soutien total à l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
La fédération (PSI) a estimé que la grève générale de l’UGTT est légitime et a appelé les autorités tunisiennes à respecter tous les droits des employés tunisiens.
Taboubi adresse un message au gouvernement Bouden
Le secrétaire générale de l’UGTT Noureddine Taboubi a déclaré, dans un discours adressé aux travailleurs et aux syndicalistes, que la centrale syndicale continuera sa bataille pour défendre les droits socio-économiques de ses adhérents.
“Notre grève est réussie à 96%. Je défie le gouvernement Bouden de publier le document des réformes qui a été communiqué au FMIet révéler la vérité de la situation au peuple tunisien. Nous ne sommes pas contre les réformes mais nous rejetons les décisions douloureuses qui portent atteinte au pouvoir d’achat des travailleurs. D’ailleurs, nos propositions sont prêtes” a-t-il dit.
Médenine: Qui a pris la décision de la réquisition du transport public ?
Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, le secrétaire general adjoint de l’UGTT à Médenine, Habib Zemmouri a accusé le gouverneur de Médenine d’avoir émis des ordres de réquisition illégaux dans le secteur du Transport public.
Il a estimé que les mesures de réquisition doivent être prises directement par le président de la République, Kais Saied et publiées dans le JORT dénonçant d’ailleurs la prise d’une telle décision de façon unilatérale.
Le responsable a, pour sa part, répondu à ces accusations.Il a en effet expliqué que le ministère du Transport est celui qui avait émis cette décision.
Les répercussions de la grève pèseront lourd
L’économiste Ezzeddine Saïdane a assuré qu’il n’y a aucune possibilité permettant de définir les répercussions de la grève générale du secteur public sur le plan financier.
Il a indiqué que les répercussions directes ne sont pas énormes
“Le plus dangereux, c’est plutôt les répercussions indirectes. A titre d’exemple, la décision de la suspension des vols qui pourrait porter atteinte à l’image de la Tunisie. S’ajoute à cela, les dégâts de la grève sur le plan touristique” a-t-il déclaré.
Et d’ajouter que les répercussions indirectes de cette grève pèsent lourd.
Réactions par rapport au dernier communiqué de l’ISIE concernant l’interdiction de toute propagande politique jusqu’à la tenue du référendum
Le membre du Conseil du comité de l’Instance supérieure Indépendante pour les élections (ISIE) Mohamed Tlili Mansri a déclaré que le rappel émis par l’ISIE, portait sur le travail de la presse durant cette période avant le référendum, vise à réglementer le processus électoral et non à restreindre les libertés.
Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, le directeur général de l’institut de sondage Emrhod Consulting, Nabil Belaam a indiqué que le dernier communiqué de l’ISIE sur le référendum prévu pour le 25 juillet n’est pas en faveur de la liberté d’expression mais qu’il s’engage à respecter l’ordre de l’ISIE.
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