La crise du tabac, c’est bien ce qui se profile. Le syndicat de la RNTA (la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes, même s’il faut se demander s’il n’est pas grand temps de gommer allumettes, qui les achète encore?!) a tapé là où ça fait le plus mal avec une grève de 3 jours. En effet on s’attend à ce que le tabagisme explose du fait du froid hivernal et aussi pour noyer son chagrin – c’est une très mauvaise idée ! – avec le matraquage fiscal annoncé pour 2022. Mais cette grève causera surtout de gros dégâts dans l’économie du pays…
En effet quel meilleur signal pour tous les spéculateurs de ce pays ? C’est un produit facile à transporter, qui rapporte gros et dont le trafic n’est pas lourdement sanctionné par la justice. Annoncer des jours à l’avance ce débrayage donne tout le temps aux spéculateurs pour s’approvisionner en masse et le redistribuer par la suite sur le marché parallèle avec des tarifs exorbitants…
Et quand les stocks seront terminés il y aura toujours la cigarette de contrebande, là aussi avec des prix qui flambent…
Et puis vous imaginez le manque à gagner pour l’Etat, avec une société publique laquelle a le monopole de la commercialisation du tabac dans les circuits officiels. Les caisses publiques, déjà exsangues, n’avaient pas besoin de ça. Il faudrait d’ailleurs se poser la question de la nécessité d’une loi pour interdire les grèves dans les structures qui ont le monopole d’un produit de grande consommation. Ou plutôt c’est au chef de l’Etat, Kais Saied, qu’il faut poser la question…
En effet cette grève à la RNTA est une très mauvaise affaire pour le président de la République, lui qui s’est juré d’avoir les têtes de tous les spéculateurs du pays…
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