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Russie-France : “Business as usual” décrète Macron…

Russie-France : “Business as usual” décrète Macron…

La pression monte sur les entreprises françaises installées en Russie : Partir ou rester, suivre le concert mondial des sanctions en pliant bagage, en gelant ou bien s’en tenir à la “doctrine” les affaires sont les affaires ? Aux dernières nouvelles les grands groupes français n’ont pas l’intention de déguerpir, et manifestement les bruits autour des nationalisations n’y changeront rien. Il a en faudra beaucoup plus pour que la France abandonne ses positions en Russie. Le président du Medef (Mouvement des entreprises de France), Geoffroy Roux de Bézieux, a donné le ton hier mardi 15 mars sur RTL

Le patron des patrons français s’est dit en faveur des sanctions internationales, pour défendre “des valeurs“, des principes ; selon lui rien ne justifie qu’on foule au pied l’Etat de droit. Il a pointé les conséquences néfastes de cette guerre qu’il prédit “longue“, “un conflit de type guerre froide larvée pendant longtemps“. Elle aura des répercussions sur l’économie mondiale, la Russie notamment et les entreprises françaises. Il s’attend à une contraction de 10% du PIB russe…

Mais faut pas se tromper ; la Russie sera résiliente, elle résistera à ce type de sanctions“, a ajouté de Bézieux. Est-ce cette approche prospective qui explique que de grandes entreprises françaises (Total Energie, Danone, Société Générale, Safran, Auchan, Décathlon, Bonduelle, Leroy Merlin…) travaillent encore en Russie ? En tout cas à la question “est-ce qu’elles peuvent décemment rester” le président du MEDEF rétorque sans hésiter “Oui, d’ailleurs c’est ce que nous demande le gouvernement“. On ne peut plus clair…

Les “160 000 salariés” de ces entreprises françaises opérant en Russie seront contents d’apprendre que la France ne les lâchera pas, reste à savoir si les Ukrainiens, qui harcèlent les Occidentaux pour couper à Vladimir Poutine tous les robinets, seront aussi magnanimes. Ce qui est certain c’est que la position officielle française n’a rien à voir avec la fermeté affichée par les USA. Geoffroy Roux de Bézieux a sa petite idée sur la question : “les citoyens russes ils ont besoin de se nourrir (…). C’est facile si vous voulez pour certaines sociétés américaines qui ont 10 employés, Netflix ou autres, de dire ‘je ferme’ pour se donner le beau rôle”

Il y a aussi des entreprise suédoises IKEA, H&M, espagnoles avec Zara qui ont fermé, qui ont pris la décision de fermer…“, a répliqué la journaliste. “Ecoutez en tout cas nous on suit les recommandations de notre gouvernement et ils ne nous demandent pas de fermer. Je pense que notre responsabilité d’employeur c’est pas de fermer…“, a répondu le patron des patrons.

Vous l’aurez compris : “Business as usual”, une position assumée jusqu’au sommet de l’Etat français, comme exactement dans l’affaire des ventes d’équipements militaires à Poutine jusqu’en 2020…

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