L’Algérie traverse une sécheresse sans précédent depuis plus de quatre mois, avec des conséquences désastreuses sur le secteur agricole, principalement dans le nord du pays. Lors de la Déclaration de politique générale du Gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane a partagé des chiffres alarmants.
Il a révélé qu’une opération de recensement a identifié plus de 90 000 agriculteurs affectés par la sécheresse dans 34 wilayas du pays, en particulier dans les régions du nord. De plus, 1,2 million d’hectares de surface agricole ont été sinistrés, représentant plus de 10% de la superficie totale exploitée en Algérie.
Concernant la disponibilité de l’eau, le Premier ministre a indiqué que la plupart des wilayas du nord du pays enregistrent un déficit hydrique de 90%. Certains barrages, comme le barrage Koudiet Acerdoune dans la wilaya de Bouira, affichent un taux de remplissage de seulement 0,5%, ce qui signifie qu’ils sont pratiquement vides.
Le gouvernement a également pris des mesures pour indemniser les agriculteurs touchés par la sécheresse et les changements climatiques. De plus, le Premier ministre a promis d’éliminer les perturbations d’approvisionnement du marché en produits alimentaires de grande consommation avant la fin de l’année, en prenant des mesures pour freiner l’inflation et lutter contre la hausse des prix.
Parmi les mesures, il a mentionné un projet de décret exécutif fixant les marges bénéficiaires maximales pour les produits alimentaires de grande consommation. L’État prévoit également d’intégrer les commerçants informels dans les marchés non exploités pour réguler le marché et assurer la stabilité des prix.
De plus, l’importation de viande bovine et ovine a été rouverte avec une réduction des droits de douane, et un appel d’offres a été lancé pour l’importation de viandes blanches et d’œufs d’incubation en prévision du mois de Ramadan.
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