Economie

Secteur bancaire et financement de l’économie : Défis et attentes

Secteur bancaire et financement de l’économie : Défis et attentes

Le président de la République Kais Saïed a reçu, hier lundi 12 février 2024, Néji Ghandri, président du Conseil Bancaire et Financier (CBF). La rencontre a porté sur la nécessité pour tous les établissements bancaires publics et privés et autres institutions financières de s’engager dans le soutien de l’économie nationale.

Dans ce contexte, le président de la République a appelé toutes les banques à contribuer à l’effort de développement, non seulement en accordant des crédits à un certain nombre d’institutions et d’entreprises publiques pour rétablir leur équilibre financier, mais aussi en contribuant à la réalisation d’autres projets nationaux. 

Rôle crucial

Les banques jouent un rôle crucial dans le financement de l’économie tunisienne, comme en témoignent les dernières données officielles. Avec un financement total du secteur bancaire pour les opérateurs économiques atteignant environ 96,9 milliards de dinars soit 84,6% du PIB, le secteur bancaire émerge comme un élément central du dynamisme économique du pays.

Le système bancaire est fortement ancré sur le marché local en tant que base d’appui lui permettant d’accéder au marché extérieur, avec un total actif proche de la taille du PIB (136 611 MD en 2022), des crédits majoritairement couverts par les dépôts, ainsi qu’une forte bancarisation de l’économie comparée aux pays similaires avec un taux de bancarisation d’un compte bancaire pour deux habitants.

Parallèlement, le réseau bancaire n’a cessé de s’étendre avec une densification d’une agence bancaire pour 5800 habitants.

Défis de résilience

Le rôle des banques en Tunisie va au-delà du simple financement de l’économie. Ces institutions servent souvent d’outil d’ajustement économique en finançant des projets stratégiques allant du tourisme à l’agriculture, ainsi qu’en soutenant de grandes entreprises. En tant que moteur financier, les banques progressent en jouant un rôle fondamental dans le financement des investissements, des projets de développement et en apportant un soutien aux établissements publics et privés.

En ces temps de défis économiques, le secteur bancaire tunisien continue à faire preuve de résilience à la faveur des mesures proactives prises ces dernières années par la BCT en matière de durcissement des règles de provisionnent des risques latents de crédit et de renforcement des règles de résolution des créances non performantes ainsi que de l’encadrement de la politique de distribution des dividendes.

Respect des ratios réglementaires

En effet, le secteur bancaire a continué à consolider ses ratios de solvabilité avec un ratio global de 14%, à maintenir une position de liquidité à des niveaux satisfaisants avec un ratio de liquidité à court terme supérieur à 170%, à baisser le taux des créances classées à un niveau inférieur à 13% et à améliorer ses indicateurs de rentabilité.

L’importance du secteur bancaire dans l’économie tunisienne réside dans sa capacité à encourager les investissements créateurs de richesse et d’emplois, ainsi qu’à fournir la liquidité nécessaire pour financer les projets et activités des entreprises et des individus. Pour que les banques jouent efficacement ce rôle, elles doivent être robustes et liquides, capables de résister aux chocs économiques internes et mondiaux.

En finançant une gamme diversifiée de secteurs, les banques contribuent à stimuler la croissance économique, à créer des emplois et à renforcer la stabilité financière. Il est donc impératif de soutenir et de renforcer ce secteur afin qu’il continue à jouer son rôle crucial dans l’économie tunisienne.

 

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