A la une

Sénégal-Palestine : La société civile honore l’Afrique

Sénégal-Palestine : La société civile honore l’Afrique

À des milliers de kilomètres de la tragédie à ciel ouvert à Gaza et pourtant vivement concernés par les souffrances des Palestiniens. La jeunesse sénégalaise a battu le pavé hier dimanche 26 mai dans la capitale, Dakar, pour crier l’urgence de faire cesser le “massacre“. La marche pacifique, la deuxième depuis le 7 octobre dernier, était initiée par l’Africaine de Médiation, de Gestion et de Règlement de Conflits (AMGRC), a mobilisé des centaines d’hommes et de femmes…

Des manifestants de tous horizons, arborant des t-shirts blancs et des keffiehs palestiniens. Sur quelque deux kilomètres ils ont scandé «Libérer Palestine ; Libérer Palestine». A noter que la manifestation était organisée en partenariat avec l’ambassade de Palestine à Dakar.

«Nous sommes là pour interpeller non pas la raison des Africains, mais les hommes de cœur qui croient en la justice et en la paix, partout et en tout temps», a confié Boucounta Diallo, avocat international, cité par APA News ; il a dénoncé «l’impuissance totale des organisations internationales, comme les Nations Unies». «Israël est le premier État créé sur la base d’une résolution (181) des Nations Unies, mais il est également celui qui respecte le moins ces résolutions. C’est paradoxal», a-t-il ajouté.

Le défenseur des Droits humains Alioune Tine, fondateur d’Africajom, qui a pris part à la manifestation, a invité les USA et l’Union européenne à «agir de façon beaucoup plus ferme pour faire cesser le feu» à Gaza et en Cisjordanie, les territoires palestiniens les plus endeuillés. «Il faut arrêter ce carnage qui n’épargne même pas les enfants. Nous sommes profondément touchés et indignés par les enfants massacrés à Gaza», a martelé l’ancien patron du bureau d’Amnesty International en Afrique de l’Ouest et au Centre.

Rappelons que le 20 mai 2024 le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a formellement requis un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la bande de Gaza. Mais cela n’a en rien réfréné les opérations sanglantes en Gaza, pas plus que la décision historique de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège de reconnaître dès demain mardi l’État de Palestine.

Pour ce qui est du Sénégal le soutien à la Palestine s’est renforcé avec l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, ils ont dernièrement appelé publiquement à cesser les meurtres de masse en Palestine. Le nouvel exécutif est beaucoup plus tranchant que l’ancien régime de Macky Sall, très timoré sur les grands dossiers internationaux, dans la droite ligne de la tradition diplomatique sénégalaise. Dakar, rappelons-le, a des liens avec Israël, même s’ils se sont distendus à cause des développements au Moyen-Orient

Mais Alioune Tine est d’avis que le Sénégal, en vertu de son statut de président du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien depuis 1975, doit «aller beaucoup plus loin sur le plan diplomatique». Selon lui la première étape devrait être «un plaidoyer» devant la communauté internationale pour «mettre la pression» afin de stopper les affrontements à Gaza et s’assurer que «les crimes ne restent pas impunis»…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut