Economie

Si Samir Saïed avait autant d’ardeur que Thierry Mariani Tunis n’irait pas au FMI

Si Samir Saïed avait autant d’ardeur que Thierry Mariani Tunis n’irait pas au FMI

Si tous les ministres tunisiens mettaient autant d’ardeur dans leur travail que le député européen Thierry Mariani dans la défense de Kaïs Saïed la Tunisie ferait des bonds en avant spectaculaires, voire se passerait du FMI. Et oui, “so what” ? Mais il y en a un qui nous préoccupe particulièrement : le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, celui qui est censé présider aux destinées de la relance du pays…

C’est lui qu’on devrait voir et entendre le plus en ce moment, c’est de lui dont le pays a le plus besoin dans ces circonstances critiques. À la limite ne pas le voir gesticuler partout ne pose pas de problème, mais ne sentir nulle part sa pâte dans la direction des affaires du pays, ça c’est très étrange et très problématique. À titre de comparaison – toutes proportions gardées – son homologue français, Bruno Le Maire, est sur tous les fronts en ce moment ; il s’est même engagé à ramener l’inflation à 5% début 2023, puis 4% fin 2023, ensuite 2% en 2024. Bon, on n’en demande pas tant à Saïed, mais tout de même qu’on le voit bouger au moins !

En novembre 2021 il avait ébruité à l’étranger un ambitieux Plan quinquennal, outillé pour changer le visage de la Tunisie. En mars 2022 il a fait une sortie pour présenter un texte très séduisant, même si ça manquait d’épaisseur et surtout de quelques indications chiffrées. Depuis plus rien, ou presque. On ne voit que sa collègue des Finances, elle au moins fait ce qu’elle est censée faire, avec même quelques succès dans ces circonstances difficiles, en attendant la fumée blanche du FMI. Mais pour Samir Saïed c’est l’énigme totale. Il est possible – ça reste une hypothèse – que lui aussi attende le pactole du principal bailleur pour attaquer enfin son Plan de relance…

Mais 1,9 milliard de dollars étalés dans le temps – sur 8 tranches -, ce n’est pas ça qui va révolutionner la situation, alors qu’il y a des choses simples et pratiques qu’on peut faire ici et maintenant pour commencer à relancer la machine, en attendant le carburant du FMI. Je n’en dirai pas plus, Samir Saïed a déjà une pléthore de solutions dans ses tiroirs…

Le ministre est là depuis le 11 octobre 2021, un an déjà. Il nous semble que l’attentisme a assez duré. Le temps, c’est un luxe que le pays ne peut plus se payer. La Tunisie a mangé tout son pain blanc en 11 ans d’immobilisme et a presque épuisé toutes ses cartouches avec le FMI. Il est grand temps de sonner la mobilisation générale autour de la reconstruction.

 

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