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Sommet de l’OIF : l’incompréhension des canadiens règne !

Sommet de l’OIF : l’incompréhension des canadiens règne !

Se tiendra-t-il ou pas ? Se dirige-t-on vers une annulation ? A minima, un report ? L’édition tunisienne du sommet de la Francophonie est au centre des spéculations… canadiennes ! Décryptage.

C’est un média de référence au Canada, La Presse en l’occurrence, qui nous donne davantage d’éclaircissements sur le sujet. Le média leader dans le milieu de l’information au Québec et fort de ses 4 millions de lecteurs par mois, explique sans détours : «Le gouvernement Trudeau, qui avait manœuvré en coulisses en faveur d’un report du sommet de la Francophonie en Tunisie, n’est pas encore prêt à confirmer qu’il y participera». Nous apprenons, aussi, que «le Canada a discrètement fait campagne au cours des derniers mois pour reporter de nouveau la grand-messe annuelle de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)». Devant se tenir en novembre 2022, l’événement est dans l’expectative «en raison de la situation politique dans ce pays dirigé d’une main de fer par le président Kaïs Saïed».

Dans ce bras de fer ; à distance ; la Tunisie pourrait compter sur le soutien de la France ; «Le premier ministre Justin Trudeau en avait discuté en privé avec le président français Emmanuel Macron au Sommet du G7, en juin dernier, en Allemagne. La France, principal bailleur de fonds de l’OIF, ne partage cependant pas cet avis», rapporte le média canadien qui s’appuie sur ses propres sources.

De son côté, le gouvernement canadien paraît inflexible. Mais tout n’est pas encore décidé. «Nous sommes en réflexion et en discussion avec d’autres membres de la Francophonie […] Les conversations continuent sur l’enjeu». Telle est la réponse d’un «dirigeant canadien en marge d’une annonce économique», faîte hier à Sorel-Tracy ville canadienne, située dans la province du Québec. Sans le nommer, La Presse rapporte qu’il a affirmé que l’un «des principes [fondamentaux] de la Francophonie, c’est l’arrimage des valeurs des pays francophones à travers le monde : des principes de démocratie, de règle de droit, de respect des droits humains, sont au cœur de la Francophonie, tout comme cette belle langue française que nous partageons».

Tout n’est pas encore joué. Mais, l’incompréhension règne !

Car, même au niveau de l’OIF tout n’est pas clair : La Presse précise qu’à la fin de l’été, le verdict n’était pas encore tombé. «Nous ne sommes pas en mesure de vous répondre à ce stade-ci, car ce sont les États et les gouvernements membres qui se prononceront sur le sujet», reprenant ainsi la réponse d’une porte-parole de l’OIF.

Et de conclure : «Le Sommet de la Francophonie, s’il a bel et bien lieu à Djerba les 19 et 20 novembre, se tiendrait environ un mois avant les élections législatives du 17 décembre prochain, lesquelles pourraient se dérouler sur fond de tension en Tunisie».

La balle est donc dans le camp du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Faut-il avoir les moyens de ses ambitions. Surtout la vision, stratégie et les relais adéquats pour arriver à bout des réticences des uns et de la désinformation des autres. Courage !

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