COSCO, une compagnie maritime appartenant au gouvernement chinois, a suspendu ses navettes vers les ports israéliens, en raison des attaques du groupe Houthi contre des navires liés à l’occupation dans le sud de la mer Rouge.
Le site Web Globes a rapporté que COSCO, qui est la quatrième plus grande compagnie maritime de conteneurs au monde et contribue à environ 11 % du commerce mondial, a décidé de suspendre ses navettes vers Israël.
Le site Internet indique que l’entreprise chinoise n’est pas “très menacée en mer Rouge simplement parce qu’elle est chinoise… Mais il faut compter avec les relations de la Chine avec l’Iran, sponsor des Houthis au Yémen”.
Outre l’impact sur le commerce entre l’Extrême-Orient et Israël, la décision de COSCO est importante, car elle coopère avec la compagnie maritime israélienne ZIM, qui devra exploiter davantage de navires sur les routes d’Extrême-Orient, selon le site Internet. Le deuxième impact direct concernera le port de Haïfa, qui est géré par une autre entreprise publique chinoise, SIPG, car le port dépend de nombreux navires COSCO qui le visitent.
Dimanche, Freightos.com, une société multinationale spécialisée dans les opérations de transport maritime, a déclaré que les coûts de transport entre l’Asie, l’Europe et les Amériques avaient bondi de 173 % depuis novembre dernier, en raison de la crise actuelle à la mer Rouge.
En solidarité avec la bande de Gaza, exposée à une guerre israélienne depuis le 7 octobre, les Houthis ont ciblé, avec des missiles et des drones, des cargos en mer Rouge appartenant ou exploités par des sociétés israéliennes, ou transportant des marchandises à destination ou en provenance d’Israël. Le 18 décembre, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a annoncé la formation d’une force opérationnelle navale appelée « Gardien de la prospérité », qui comprend 10 pays, dont un pays arabe, Bahreïn, dans le but de faire face aux attaques en mer Rouge. Le commerce maritime représente 70 % des importations israéliennes et 98 % de son commerce extérieur passe par la mer Rouge et la Méditerranée. Le commerce à travers la mer Rouge représente 34,6 % de l’économie israélienne, selon le ministère des Finances.
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