L’ex, et apparemment, prochain, ministre de la santé, Abdellatif Mekki, est à l’image de son parti. Il incarne l’opportunisme et la ruse, dans tous ses états.
Il ne manque pas de rappeler avec son come-back, de ces derniers jours, le retour « triomphal » des siens, au lendemain de la révolution de janvier 2011, quand tout a été fait, et que tout est fini. Ils sont venus, juste à temps, pour cueillir les fruits du « travail » si on peut qualifier çà de travail, des autres !
De la même manière, Abdellatif Mekki, et ses amis, a attendu, depuis des mois, pendant les quels le peuple a trinqué comme pas possible, et après que des milliers de tunisiens soient morts. Il a attendu le moment propice pour pointer le bout de son nez, et pour jouer celui qui se fait désirer pour sauver le Monde.
Il a attendu le moment propice. Car on est, bel et bien, à un moment propice. Il faut dire qu’avec la « compétence » qu’on lui connait, il a bien fait de s’éclipser durant le plus fort de la tempête, sinon tout le monde aurait su ce qu’il était en réalité. Il a bien fait de se tenir à l’écart, histoire de maintenir le capital sympathie qu’il a pu récolter lors de son dernier passage à Bab Saâdoun. Capital qu’il n’a eu, faut-il le rappeler, aucun mal à avoir, puisqu’il a profité du travail de son prédécesseur d’alors, Sonia Ben Cheikh. A ce moment là, en effet, il a pu profiter de l’excellent travail de Sonia Ben Cheikh, pour tirer son épingle du jeu, jusqu’au jour où il fallait agir et décider. Et là, tout le monde se rappelle la gestion du fond 1818, ainsi que l’ouverture des frontières et on en passe.
Et maintenant, c’est pareil, puisque le moment est propice pour prendre le relais de l’actuel ministre de la santé. Ce n’est pas que ce dernier ait réussi son travail, tout le monde sait bien que c’est loin d’être çà. Mais il faut savoir qu’avec toutes ses insuffisances, le ministre actuel a mené le pays dans une situation tellement médiocre, qu’elle ne pourrait que s’améliorer, car pire que çà, c’est du domaine de l’impossible. En plus, il faut savoir qu’avec ses choix assassins, l’actuel ministre a laissé les gens livrés à leur sort et au virus, tant et si bien qu’on est, finalement, très proches du stade de l’immunité collective, bien que le prix payé ait été exorbitant.
Donc, en se pointant en ce moment propice, Mekki ou quiconque serait nommé au ministère de la santé, va pouvoir avoir la chance de tomber pile, d’abord, avec la décrue de l’actuelle vague, mais aussi, avec le début du recul de la maladie, puisqu’elle a atteint son pic en Tunisie, et a infecté tellement de gens qu’on est, forcément au stade de l’immunité collective, sans avoir été vaccinés.
Par ailleurs, Mekki sait bien que, dorénavant, on va pouvoir recevoir pas mal de doses de vaccins. Des doses qu’il a hâte de mettre à son actif et de s’approprier le mérite de les avoir obtenues !
Sans oublier un autre détail, de taille. C’est celui des très probables recrutements qui vont être autorisés, dans le système de soins, histoire de lui redonner du poil de la bête. Et c’est autant de bonnes opportunités pour placer d’avantage de partisans d’Ennahdha.
Sacrés nahdhaouis, rusés comme des loups… Et sacré Général Mekki, le général des guerres finies !
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