La dernière décision du président de la République, Kaïs Saïed, relative à la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature a, immédiatement, suscité un tsunami de réactions et de condamnations de la part de puissances étrangères. Des réactions toutes aussi virulentes les unes que les autres, frisant l’ingérence dans les affaires internes tunisiennes, sous le couvert de la défense d’une soi-disant démocratie.
Certains de ces puissances occidentales condamnent le fait que Kaïs Saïed veille assainir la justice en Tunisie, en revoyant la composition du CSM, et oublient que, chez eux, les membres de l’équivalent de ce conseil sont, directement, et exclusivement, nommés par le pouvoir judiciaire.
Par ailleurs, qu’est ce qui a pris tous ces « leaders » occidentaux, pour qu’ils se lamentent sur le sort de la magistrature en Tunisie ? Ils ont oublié qu’ils ont été parmi les premiers à refuser l’extradition de tunisiens, dont les membres de la belle famille de Ben Ali, sous prétexte qu’ils ne faisaient pas confiance en l’appareil judiciaire tunisien ?
Ont-ils oublié que le système judiciaire tunisien qu’ils défendent en ce moment avec acharnement, est le même appareil qui laisse trainer les affaires, dont quelques unes les intéressent en premier lieu ? Ne sont-ils pas dérangés que près de dix ans après, ils ne connaissent, par exemple, pas qui est responsable du meurtre de leurs ressortissants en Tunisie, lors des attentats de Sousse et du Bardo ?
Alors de quel système judiciaire tunisien parlent-ils ? Et quelle magistrature viennent-ils défendre avec tant d’acharnement ?
Décidément, il y a de plus en plus de schizophrènes dans ce bas monde !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires