Société

Tunisie – Ils parlent de vérité des prix… Soit ! Mais qu’en sera-t-il de la vérité des salaires ?

Tunisie – Ils parlent de vérité des prix… Soit ! Mais qu’en sera-t-il de la vérité des salaires ?

Se pliant aux exigences du FMI, le gouvernement n’a trouvé d’autres alternatives que de s’engager à lever la compensation d’ici l’année 2026, de façon à atteindre, comme ils le disent, les vrais prix des produits, qui ont toujours été subventionnés. Et, il parait qu’ils ont, par ailleurs, trouvé une solution de génie, qui leur permettrait de verser directement, aux familles nécessiteuses, des sommes équivalentes à la compensation qu’ils vont perdre.

D’accord… Mais là, il y a un, voire deux, si ce ne sont plusieurs hics !

D’abord ils parlent de recenser les familles nécessiteuses, en omettant que les autres familles, jadis, ou, peut-être, encore un peu, maintenant, de la classe moyenne, vont plonger dans la pauvreté, dès la levée des subventions, justement. Donc, ils vont se retrouver avec des centaines de milliers de familles qu’ils auront poussé à la famine et à la pauvreté, finissant, ainsi le travail de sape de la classe moyenne qu’ont commencé, avant eux, leurs prédécesseurs. Des familles qui ne seront pas recensées comme nécessiteuses.

Ensuite, Ils auraient trouvé le moyen de verser directement aux chefs de familles nécessiteuses, de l’argent, en espérant que celui-ci soit dépensé à bon escient, et non pas, dilapidé en beuveries et autres, ce qui est, hélas, monnaie courante du côté de chez nous.

Enfin, et c’est, là, le hic le plus grave. C’est qu’en opérant les vrais prix, ne pensent-ils pas qu’ils doivent faire de même pour les vrais salaires ? En effet, si les salaires de misère que perçoivent les tunisiens leur permettent, tout de même de végéter, il est sûr et certain qu’en leur appliquant les vrais prix, ils seront dans la quasi-totalité des cas, incapables de subvenir aux besoins de leurs familles. Et là, çà risque de faire mal… Très mal.

Et la machine économique du pays va, très probablement caler. Puisqu’avec les vrais prix du carburant, par exemple, la machine de la production va se ralentir considérablement. Si on ajoute aux charges du producteur, des salaires plus conséquents, çà sera la faillite. Et çà sera, inévitablement, décourageant pour d’éventuels investisseurs étrangers, notamment.

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