Société

Tunisie – Kais Saïed pris au piège des engagements de ses équipes ?

Tunisie – Kais Saïed pris au piège des engagements de ses équipes ?

Kaïs Saïed a tenu, depuis le début, à se démarquer par rapport aux réformes décidées d’un commun accord avec le FMI. Des décisions qui font mal. Très mal au budget du citoyen, déjà mis à mal par la crise.

Tout le monde sait pertinemment que le président de la République, véritable seul décideur du moment, est, très certainement, au courant de toutes les dispositions des accords avec le FMI, et qu’il les cautionne. Mais, lui, il insiste pour faire bonne figure et laisser croire à l’opinion publique qu’il y est farouchement et obstinément opposé.

Ainsi, Saïed ne rate pas une occasion pour dire son opposition à la levée des subventions, ainsi qu’à la privatisation des entreprises publiques. Deux des principales conditions émises par le FMI pour pouvoir envisager une aide financière à la Tunisie.

Or, cette manie de vouloir donner l’impression de se démarquer des accords, et bien qu’elle n’ait pas trop convaincu les observateurs qui y voient, plutôt, un discours de populisme… Cette manie a fini par agacer, et en haut lieu. Comprendre le conseil du FMI.

Le FMI, inquiet de ce double langage de l’autorité suprême en Tunisie, et craignant, probablement des revirements de dernière minute, en relation avec les réformes, n’a pas hésité à exiger que le président Kaïs Saïed signe, en personne, l’accord qui va paraitre incessamment, avec le fond. C’est ce qu’a annoncé l’expert en économie Ezzeddine Saïdane qui assure être sûr de ses sources auprès du FMI.

Or, cette exigence de dernière minute, risquerait de tout faire capoter, et de mettre le président Saîed dans une posture très peu confortable. Il va, en effet, devoir se plier aux exigences du FMI, s’il veut obtenir le financement tant attendu. Dans lequel cas, il risque d’y perdre énormément, sur le plan politique face à ces partisans à qui il donnera l’impression de leur avoir faussé compagnie. Et si, jamais, Saïed refuse de signer ces accords et en charge la cheffe du gouvernement, pour sauver sa face, c’est le FMI qui risquerait de ne pas apprécier !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut