Société

Tunisie – Le sommet de la francophonie remis en question à cause du référendum ?

Tunisie – Le sommet de la francophonie remis en question à cause du référendum ?

La ministre canadienne des affaires étrangères, Mélanie Joly, s’est entretenue hier avec son homologue tunisien, M. Othman Jerandi.

La ministre canadienne a abordé avec Jerandi, le sujet du référendum qui s’est tenu, ce lundi, et notamment, le trop faible taux de participation des tunisiens à ce scrutin. Elle a, carrément, négligé le pourcentage du « oui », devant celui de l’abstention.

Elle a émis le souhait du Canada de voir « rétablir le processus démocratique » en Tunisie et la garantie des droits et libertés, ainsi que la tenue très rapide d’élections législatives et la mise en place d’un gouvernement élu, sans aucune exclusion.

Par la suite, l’entretien a dérapé sur le sujet du sommet de la Francophonie, que la Tunisie devrait organiser cette année à Djerba. A ce sujet, la ministre canadienne n’a pas hésité à réitérer « l’engagement profond du Canada envers les valeurs de la Francophonie, notamment la démocratie et les droits de la personne ». Elle a souligné que le Sommet doit avoir lieu dans un pays qui incarne, en paroles et en actes, les principes de la Déclaration de Bamako…

Une façon à peine maquillée de diplomatie, pour dire que le Canada pourrait envisager de boycotter le sommet si la Tunisie, le pays où il doit se tenir n’incarne pas les valeurs et les principes de la démocratie et des libertés.

Le problème qui se pose, donc, est de savoir si le Canada irait jusqu’à mettre en exécution ses menaces à peines voilées. Dans lequel cas, il risque d’être suivi par nombreux autres pays membres de l’organisation de la francophonie. Ce qui mettrait, définitivement, en péril, la tenue du sommet de Djerba !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut