Le nombre de migrants arrivant sur les côtes italiennes en 2023 a atteint 17.322, dont plus de 4.000 mineurs, selon ce qu’a révélé le Forum tunisien des droits économiques et sociaux lors d’une conférence de presse, tenue mardi dans la capitale, pour présenter son rapport annuel sur les mouvements de protestation, migration irrégulière, suicides, tentatives de suicide et violences.
Islam Al-Gharbi, membre du département de l’immigration du forum, a déclaré : « Le nombre d’arrivées en 2023 sur les côtes italiennes, via les côtes tunisiennes, a enregistré une légère baisse de 4,5 pour cent par rapport à 2022 (arrivée de 18 148 immigrants), tandis que le nombre de femmes immigrées irrégulières au cours de la même année a augmenté d’un pourcentage de 65 pour cent par rapport à 2022.
Elle a indiqué que l’un des chiffres les plus marquants suivis par le Forum dans le domaine de la migration irrégulière, au cours de l’année 2023, est l’augmentation du nombre de morts et de disparus sur les côtes tunisiennes pour atteindre 1.313 victimes et disparus de différentes nationalités, et le nombre de morts et de disparus dans le bassin méditerranéen a atteint 1.793 victimes et disparus.
Au cours de l’année 2023, les autorités tunisiennes ont pu déjouer plus de 6 000 passages de frontières et arrêter 80 000 migrants irréguliers sur les côtes tunisiennes, dont seuls 18 pour cent étaient de nationalité tunisienne.
Elle a, d’autre part, indiqué que le forum a enregistré l’arrivée de 258 migrants tunisiens irréguliers sur les côtes italiennes au cours du mois de janvier 2024, soit une diminution d’environ 25 pour cent par rapport au même mois de 2023, notant également que 26 opérations de passage ont été déjouées, et l’arrivée de 395 migrants sur les côtes italiennes a été empêchée, en provenance de Tunisie en janvier dernier.
Le membre du Forum des droits économiques et sociaux s’attend à ce que l’année 2024 connaisse une baisse du nombre d’opérations de migration irrégulière en provenance de Tunisie, pour les non-Tunisiens, attribuant cette situation aux approches sécuritaires adoptées en Tunisie et à la coopération entre celle-ci et l’Union européenne.
En revanche, le taux d’opérations de migration irrégulière des Tunisiens est susceptible d’augmenter en raison de l’aggravation de nombreux facteurs déterminants et de la concentration du travail sécuritaire sur d’autres nationalités, selon sa déclaration.
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