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Tunisie : Pour assainir l’administration il faudrait surtout réviser ces cas, en plus des recrutements

Tunisie : Pour assainir l’administration il faudrait surtout réviser ces cas, en plus des recrutements

L’Etat a décidé de revoir les recrutements à la fonction publique qui ont eu lieu entre janvier 2011 et juillet 2021. Ce n’est pas une question de règlements de comptes ni de volonté de gâcher la vie aux fonctionnaires soutenus par certaines parties politiques, ni encore. Mais pour pouvoir, plutôt, relancer la machine de l’administration ankylosée par une surcharge en personnel qui, plus est, est incompétent, et surtout, un personnel qui semble avoir reçu des consignes pour bloquer tous les projets de l’Etat et contrecarrer sa politique générale.

La décision, donc, de revoir les recrutements va pouvoir mettre la lumière sur les milliers de recrutements faits sur la base d’allégeance à certains partis politiques, et avec des diplômes falsifiés. Mais il est à parier qu’elle ne parviendra pas à affranchir l’administration de cette allégeance, surtout qu’à ce qu’il parait, cette révision ne concernera pas les milliers de personnes bénéficiaires de l’amnistie générale.

Car il faut savoir que les simples agents, quoiqu’ils fassent ne sauraient bloquer les projets et la politique de l’Etat. Ceux qui peuvent le faire sont, surtout les cadres et hauts cadres de l’administration. Or si on jette un coup d’œil à la hiérarchie dans les différentes administrations tunisiennes et si on s’étonne de la perte de l’efficience de cette administration, jadis garant de la continuité de l’Etat, il faudrait savoir que çà pourrait être en rapport avec les nominations aux postes fonctionnels clés des administrations de gens qui ont prêté allégeance à ces partis politiques. Sachant que pour être éligibles à de tels postes, ces gens ont, forcément, fait partie de l’administration depuis assez longtemps, et qui cachaient pendant des années leurs sympathie pour ces partis ou, alors, et c’est plus fréquent, qui se sont découvert, tout d’un coup, après 2011, de fortes attirances à tel ou tel parti qui s’est hissé au pouvoir. Résultat des courses, le pouvoir à l’époque a propulsé aux sommets des administrations des gens qui y étaient depuis longtemps et qui n’étaient pas forcément des plus compétents. Ce qui a fait perdre son efficience à l’administration surtout que ça a, en plus découragé les vraies compétences qui se sont trouvés relégués aux derniers rangs après le parachutage de ces nouveaux responsables.

Donc, si on veut, vraiment assainir l’administration et ôter tous les éléments perturbateurs, il faudrait jeter un coup d’œil sur les promotions et nominations aux postes fonctionnels. Il y a fort à parier qu’on n’est pas à l’abri de terribles surprises !

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