Un entretien téléphonique a eu lieu, ce samedi, entre les présidents tunisien et français. Un entretien qui a été l’occasion de parler des relations historiques et amicales entre les deux pays.
Puis les deux hommes ont abord le problème de la migration clandestine vers les rives européennes, Saïed réitérant que le traitement de ce phénomène ne saurait se limiter à la méthode sécuritaire, et qu’il faudrait s’attaquer au mal par les racines, en traitant les causes de ces mouvements migratoires. Et c’est dans ce registre que s’inscrit le congrès auquel avait appelé Saïed et qui devrait réunir les responsables de tous les pays concernés par ce phénomène.
Saïed a, par ailleurs, expliqué à son interlocuteur la réalité de la situation économique en Tunisie, qui est consécutive, selon lui, à des décennies de mauvais choix et de malversations impunies.
Saïed a, à cette occasion assuré que les conditions posées par le FMI sont comme une allumette qu’on craquerait près de produits hautement explosifs, et il a rappelé les retombées de telles conditions, quand la Tunisie avait suivi les conditions du FMI dans les années 80, et ce qui s’en est suivi comme incidents, avec des dizaines de morts, notamment lors de la révolte du pain en1984.
Saïed a ajuté qu’il faut trouver d’autres solutions, comme celle d’instaurer des impôts sur la richesse pour ceux qui bénéficient des subventions alors qu’ils n’en ont nul besoin. Et ces impôts serviraient à financer la caisse des compensations.
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