L’affaire de pollution des eaux du barrage de Sidi Salem à Béja qui alimente en eau potable le Grand Tunis, révélée par le député Badreddine Gammoudi, a pris de l’ampleur . Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a demandé une enquête urgente aux services régionaux et au ministre de l’Environnement.
Dans un entretien accordé mardi 09 mars 2021 à Tunisienumérique, le gouverneur de Béja, Mohsen Moez Mili, a reconnu d’entrée de jeu que la situation environnementale à Béja est difficile, assurant avoir effectué une visite de terrain avec les intervenants dans le domaine, les ministères de l’Equipement et de l’Agriculture, la municipalité de Béja et l’Office de l’assainissement.
Il a ajouté qu’ils ont constaté qu’il n’avait aucun lien entre les eaux du barrage et celles des eaux usagées d’assainissement pour ensuite se rendre à la station d’assainissement de Béja où ils ont constaté une panne.
Le gouverneur a affirmé que le responsable de l’ONAS les a informé que des unités industrielles déversaient de l’eau usagée sans aucune précaution, rappelant que les industries sont tenues de mener des opérations de traitement de leurs déchets avant de les diriger vers les eaux d’assainissement.
Il a souligné que la panne a été réparée et les responsables des unités industrielles et municipales ont été sensibilisées sur la nécessite de s’acquitter du traitement.
Mohsen Meli a affirmé que le problème a été mis parmi les priorités de la région et programmé dans les demandes qui seront présentées lors du conseil ministériel en faveur du conseil régional étant donné qu’il s’agit de questions cruciales aussi importantes que l’emploi et le développement.
Il a rappelé qu’une visite de terrain a été organisée par la délégation ministérielle venue il y a deux semaines à Béja au barrage Sidi Salem ainsi qu’à la station d’assainissement et à Oued Zarga affectée par des problèmes d’environnement en raison de la panne de la station d’assainissement depuis des années.
Selon le gouverneur, il s’agit de problèmes accumulées durant des années, assurant qu’ils ont tenté avec les moyens dont ils disposaient de parer à la situation.
Il a rappelé que les directions centrales ont été averties, rappelant qu’il a envoyé une correspondance au ministère de l’Agriculture pour verser les allocations budgétaires de 600.000 dinars à la direction régionale pour creuser l’oued de Béja.
Le gouverneur a réaffirmé que la situation environnementale à Béja est précaire, rappelant que la station d’assainissement a été construite en 1994, soit plus de vingt ans, ce qui a nécessité de placer cette question parmi les priorités.
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