La Russie a fait tout ce qu’elle a pu pour saturer la défense aérienne ukrainienne et paralyser les infrastructures sensibles dans le froid hivernal, Moscou n’est arrivé à rien à part des souffrances infligées aux civils. Le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, a parié sur la lassitude des Occidentaux et un arrêt total du soutien militaire du fait de la prégnance du conflit au Proche-Orient. Là aussi ça n’arrivera pas, bien au contraire l’Occident va renforcer son appui à Kiev car tout le monde est maintenant convaincu que Poutine ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. Aider cette dernière c’est d’abord prémunir l’Europe, surtout les pays de l’Est, contre des dangers funestes. L’Occident sait qu’il est urgent d’infliger un revers au président russe et de faire en sorte qu’il ne puisse plus martyriser aucun pays.
2024 sera décisif…
La France sonne le début des gros ennuis de Poutine cette année. Paris a annoncé qu’il livrera au président Volodymyr Zelensky “dans les prochaines semaines” 6 canons automoteurs Caesar, le nec plus ultra, des équipements qui ont déjà fait la preuve de leur efficacité sur le terrain de guerre. Et ce n’est pas tout : la France s’est engagée à en produire 72 autres pour les donner à Kiev, a fait savoir hier mercredi 17 janvier le ministère des Armées. “Grâce aux efforts de l’économie de guerre, la France a la capacité de produire en 2024 et début 2025 78 Caesar fléchés pour l’Ukraine“, a-t-il indiqué.
6 canons Caesar, commandés en septembre dans le cadre d’un contrat commercial direct entre Nexter et l’Etat ukrainien, “sur fonds propres de Kiev“, seront envoyés “dans les prochaines semaines“. L’accord sur les 72 autres sera scellé par des financements collectifs, a ajouté le ministère français des Armées. Plus les 40 missiles longue portée SCALP annoncées par le président Emmanuel Macron mardi dernier…
C’est encore la France qui va monter une «coalition artillerie» pour consolider les capacités de Kiev face à la Russie. Cette coalition, conduite par Paris et Washington, est l’un des dispositifs du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine dénommé groupe de Ramstein, une structure qui regroupe plus de 50 nations appuyant Kiev. Cet atelier auquel prennent part 23 nations «vise à fédérer les efforts pour aider, dans le court et le long terme, l’Ukraine à disposer d’une force d’artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain», a fait savoir le ministère français des Armées.
«Le grand enjeu pour l’Ukraine c’est d’achever sa transition d’un matériel soviétique vers un matériel occidental», commente un consultant en risques internationaux. Dans ce sens la France est «en train de finaliser un accord» de sécurité avec Kiev, exactement comme celui paraphé vendredi dernier par le Royaume-uni et l’Ukraine sur dix ans, a indiqué le président Macron.
L’Ukraine toujours debout 2 ans après, c’est cuit pour Poutine
Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a réservé à l’Ukraine son tout premier déplacement à l’étranger, c’est dire l’importance de ce dossier pour Paris et l’Union européenne qui travaillent actuellement sur un financement de 50 milliards d’euros. Séjourné a souligné à Kiev l’urgence de «renforcer la capacité ukrainienne de produire sur son sol» les armes dont il se sert sur le champ de guerre. La défense antiaérienne sera le pilier de cette stratégie pour éjecter la Russie du ciel ukrainien, car qui tient le ciel détermine l’issue du conflit.
Ce qui est certain c’est que près de 2 ans après l’incursion des chars russes l’Ukraine est toujours debout, plus combative que jamais. Aucun gain territorial majeur, dans un sens ou dans l’autre, n’a été enregistré depuis des mois ; le front est figé. «La Russie fait le pari que le temps joue pour elle. Mais le système politique et le moral en Ukraine ne s’essoufflent pas. Pas plus que notre détermination et celle de nos alliés», a martelé le ministre français de la Défense…
Comme on vous l’a dit et répété, ce que la Russie n’a pas obtenu en presque 2 ans de bras de fer sanglant elle ne l’aura plus. La fenêtre de tir de Moscou se ferme de jour en jour et la montée en puissance de l’aide militaire occidentale accéléra la fin des prétentions et velléités du Kremlin en Ukraine et ailleurs dans le monde.
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