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Un taux inflation que le monde entier envie à l’Afrique de l’Ouest : à peine 2,7%

Un taux inflation que le monde entier envie à l’Afrique de l’Ouest : à peine 2,7%

Un marché régional florissant avec des objectifs de financement qui atteignent des sommets, des taux de croissance parmi les meilleurs dans le monde, des économies encensées par les agences de notation américaines et maintenant ces taux d’inflation que la planète entière envie à l’Afrique de l’Ouest en ces temps de crise. En janvier dernier l’inflation globale dans l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) s’est établie à 2,7% à peine, sous la barre des 3% visée par la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest)…

Seuls le Niger et le Burkina Faso font grise mine, les prix y ont explosé à cause de la chape de plomb de l’embargo décrété par les organisations régionales. Ces pays payent cher l’épidémie de coups d’Etat qui sévit dans la zone. Mais avec la levée des sanctions économiques et financières Niamey et Ouagadougou devraient souffler.

D’après le bulletin mensuel des statistiques de la BCEAO le Niger et le Burkina Faso ont affiché en janvier 2024 des taux d’inflation respectifs de 6,9% et 4,3%. Ils font pire que la Côte d’Ivoire, la première économie de l’UEMOA, dont l’inflation est montée à 3,1% sur cette période. Mais les Ivoiriens n’ont pas les mêmes problèmes que les Nigériens et les Burkinabés, dont le quotidien a été lourdement impacté par la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest).

Les échanges commerciaux et l’approvisionnement en produits de base ont quasiment été interrompus, ce qui a fait flamber les prix du marché, notamment les denrées alimentaires, provoquant une flambée des prix. Pourtant le Mali, lui aussi frappé par les sanctions, affiche le taux d’inflation le plus bas de l’Union, 0,5%. Quant au Bénin il a amorcé une désinflation, -1,2%, durant la période citée.

A noter que le taux d’inflation de l’UEMOA, 2,7% en janvier 2024, est légèrement supérieur à celui de décembre dernier, 2,5%. Cela s’explique essentiellement par la progression des prix des produits alimentaires, du logement et du transport. Dans cette conjoncture économique tendue le Comité de politique monétaire de la BCEAO a joué la mesure en relevant le taux directeur principal à 3,5% en décembre 2023. Cette décision a été prise pour «limiter les effets des facteurs de risque pesant sur l’inflation et les comptes extérieurs».

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