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USA : au “Royaume de la voiture” même la classe moyenne ne peut plus se la payer…

USA : au “Royaume de la voiture” même la classe moyenne ne peut plus se la payer…

C’est la drôle d’histoire – mais ça ne fera pas rire les concernés – que nous raconte le magazine “Newsweek International” dans son numéro qui paraîtra le 16 février 2024 et dont la Une porte le titre très évocateur “Tourner à vide : les Américains n’ont pas les moyens d’acheter leur voiture”. L’âge d’or du rêve automobile s’est fracassé sur l’inflation et la crise mondiales au point que la classe moyenne américaine n’a même plus les moyens de s’offrir une voiture…

C’est soit la vieille bagnole défraîchie soit rester à la maison, car les transports en commun au royaume de la voiture particulière… Enfin bref, se payer une voiture est devenu un naufrage financier alors que c’était la norme il y a à peine 3 ans. On est très loin de la culture de la toute-puissance de la bagnole, quand avoir une voiture rutilante était “symbole de liberté“.

L’hebdomadaire new-yorkais relate les tourments de Kate, 37 ans, qui ne sait plus à quel saint se vouer depuis qu’il a perdu sa voiture et ne peut même pas injecter “400 dollars [soit 370 euros] par mois dans des frais automobiles”. L’application d’achat de voiture par IA CoPilot indique que depuis 2020 les tarifs des véhicules neufs ont flambé, +30% et ceux des voitures d’occasion affichent +38%, rapporte Courrier international ce mardi 13 février.

Les Etats-Unis d’Amérique payent encore le prix de la pandémie mondiale du Covid qui avait profondément “perturbé la chaîne d’approvisionnement manufacturière, causant des pénuries de pièces détachées (…). La forte demande des consommateurs” qui a pris le relai en 2021 a “mis à rude épreuve les stocks”. La production de voitures neuves n’a pas retrouvé son rythme habituel.

Il y aussi le fait que les constructeurs automobiles se sont “concentrés sur la production de SUV et de camions onéreux, tout en abandonnant les véhicules plus petits et moins chers”, dont les chiffres des ventes n’étaient pas à la hauteur, dit la même source. Enfin il y a un dernier “coupable” : le boom des véhicules électriques, dont les ventes ont été multipliées par 4 depuis le début du mandat de Joe Biden..

Le président américain, plus écologiste que ses prédécesseurs – surtout Donald Trump -, ne jure que par les énergies non polluantes. Mais voilà, l’utilisation de ces voitures coûte cher et tout ce que le gouvernement a fait pour tasser les coûts tombe à plat.

D’après les données du recensement 60% des ménages américains déclare forfait quand il s’agit de décaisser 30 000 dollars minimum (27 000 euros) pour s’acheter une voiture. “Depuis quand faut-il deux salaires pour acheter une nouvelle voiture ?”, s’est indigné un enseignant interrogé par le magazine américain. Alors pour lui et son épouse c’est soit le véhicule, soit la douche ou un climatiseur. Les trois à la fois c’est impossible, même pour la classe moyenne américaine.

Plus que jamais les vieilles voitures ont la cote au pays de l’oncle Sam. L’an dernier l’âge moyen des voitures particulières affichait le chiffre record de 12,5 ans, 3 ans de plus qu’en 2022, d’après une étude de S & P Global Mobility. C’en en fait des véhicules vieux et surtout potentiellement dangereux sur la route. Biden et son rival républicain Donald Trump sont en pleine campagne électorale et font le tour du pays. Il faudra bien qu’ils abordent ce sujet majeur pour leurs électeurs.

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